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  • Le crash d'Ueberlingen, autre honte nationale

    Il n'y a pas que l'incapacité d'organiser la fête nationale au Grutli qui est une honte nationale: le comportement des responsables suisses lors du crash d'Ueberlingen est aussi un scandale.

    Le procès qui se tient ces jours-ci à Zurich l'illustre bien. 72 enfants et mères de famille russes morts suite à la négligence de Skyguide? C'est la faute à personne. Au Grutli comme à Ueberlingen, on se défausse de ses responsabilités, on refuse d'assumer, on cherche à refiler la patate chaude plus loin. A croire que que le déni de responsabilité est devenu un sport national.

    Les parents des victimes n'arrivent pas à comprendre que les véritables responsables ne soient pas poursuivis et que les autres accusés rejettent la faute sur la 73e et dernière victime du drame, l'aiguilleur du ciel tué par un père russe désespéré d'avoir perdu femme et enfants dans le crash. Et ils ne pardonnent pas à la Suisse d'avoir montré aucune compassion après le drame et d'avoir attendu deux ans avant de proférer de vagues excuses aux familles des victimes.

    Comme au Grutli, les responsables, n'écoutant que leurs avocats et jamais leur coeur, avaient trop peur que des excuses n'ouvrent la voie à une reconnaissance de leur faute, et donc à des demandes accrues d'indemnisations. Toujours la hantise de dépenser!

    Il y a donc fort à parier que ce procès n'ajoute l'infamie à l'insensibilité et que les deux dernières victimes se retrouvent doublement punies: l'aiguilleur du ciel par la perte de sa vie et de son honneur à titre posthume, et son meurtrier russe parce qu'il sera très probablement le seul à faire de la prison alors qu'il a tout perdu dans un drame dans lequel il n'est pour rien.

     

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  • Bal des lâches au Grutli: où est Guillaume Tell?

    Iront-elles? N'iront-elles pas? Dans un de mes billets précédents, j'avais évoqué la saga du discours du Premier Août de nos deux présidentes confédérales, empêchées de d'exprimer sur la prairie fondatrice par la veulerie des élus locaux. Entretemps, l'affaire a éclaté dans la presse et n'est toujours pas close.

    Les responsables des quatre cantons riverains continuent à se défausser. Le Conseil fédéral a ajouté une couche en refusant de mettre un franc pour participer aux frais de sécurité. Pascal Couchepin a même rajouté son grain de sel en désavouant sa collègues radicale Chreistine Egerszegi, présidente du Conseil National, en disant que s'il était président de la Confédération, il n'irait pas au Grutli. Je suis sûr que s'il avait été la cible de cet affront, il aurait réagi difééremment.

    On est d'accord, le destin de la Suisse ne basculera pas parce que Micheline Calmy Rey et Mme Egerszegi n'auront pas pu se rendre au Grutli et auront dû se contenter de discourir dans une commune de Suisse romande (avis aux candidates!). Mais on ne m'enlèvera pas de l'idée que baster devant les skinheads néo-nazis le jour de notre fête nationale est une lâcheté indigne d'un pays démocratique et constitue un piteux déni de notre identité nationale. Sans parler de la muflerie que cette attitude suppose.

    Les fiers-à-bras souverainistes sont prêts à sortir les hallebardes du placard quand l'Union européenne fait mine de rappeler à la Suisse ses obligations fiscales d'Etat partenaire de l'Union, mais ils se taisent quand des extrémistes à crânes rasés occupent le berceau symbolique de la Confédération.

    Le Grutli est loin de Genève, mais comme citoyen suisse, je ne peux m'empêcher de trouver cette affaire lamentable et indigne. Fils et filles de Guillaume Tell, réveillez-vous!

     

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  • Ville de Genève: ça commence mal!

    On allait voir ce qu'on allait voir! Hé bien, quinze jours après les élections du 29 avril, on a déjà tout vu: la nouvelle législature en Ville de Genève s'annonce aussi mal que la précédente. Et pour la même raison, à savoir l'ego flatulent des petits marquis de la majorité de gauche.

    Les quatre dernières années ont été empoisonnées par les relations délétères qui régnaient au sein du Conseil administratif, pourtant à large majorité de gauche. Les affaires qui ont défrayé la chronique - celle des amendes de M. Hediger, celle de l'immeuble du 25 rue du Stand puis le lâchage public de ses collègues par Manuel Tornare - sont largement dues à l'incapacité des magistrats en place à faire preuve d'humilité, à reconnaître leurs torts. Ils sont si fiers qu'ils considèrent toute critique comme un crime de lèse-majesté. Ils se seraient excusés platement de leurs erreurs qu'elles auraient été ausitôt oubliées.

    Et voici maintenant que cela recommence avec la répartition des dicastères. Par forfanterie, Manuel Tornare est allé déclarer à la presse qu'il allait remettre de l'ordre dans le Culture gérée par son collègue Mugny, tout en décrétant qu'il n'hésiterait pas à lâcher cette Ville qu'il prétendait aimer si passionnément sur ses affiches électorales dans les prochains 18 mois pour aller au Conseil d'Etat. Cherchez la cohérence!

    Une chose est donc sûre: quelle que soit la solution finale, elle fâchera tout le monde car personne n'aura obtenu ce qu'il souhaitait au départ. Deux des quatre têtes de la majorité ont changé, mais les querelles de pouvoir et de territoire vont persister. Et cela durera tant que la coalition rose-verte disposera d'une trop large majorité. A trois, ils seraient contraints de faire front commun sans discuter, tandis qu'à quatre la voie est libre pour les divisions. De quoi faire sourire le cinquième, Pierre Maudet, à qui les autres ne pourront pas s'empêcher de laisser la portion congrue, et qui aura donc tout loisir de faire monter la pression dans le camp majoritaire...

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