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Quand l’Afrique s’éveillera

Alors que Joe Biden vient de tenir son grand sommet africain à Washington, je vous recommande l’un des derniers podcasts du journaliste camerounais Alain Foka. Il y rappelle quelques vérités élémentaires sur l’Afrique, à savoir que, dès qu’il s’agit d’évoquer ce continent, tout est distordu, à commencer par les chiffres et les faits qui paraissent les mieux établis.

Les mappemondes mentent par exemple avec un aplomb que personne ne songe à contester. Ainsi la projection de Mercator habituellement utilisée pour représenter le monde sur la carte tord-elle les surfaces au détriment de ce continent. Sur les cartes, la Russie apparait deux fois plus grande que l’Afrique alors qu’elle est en réalité près de deux fois plus petite. De même, le Groenland semble deux fois plus grand que l’Afrique alors que celle-ci peut la contenir dix fois ! De même la France semble aussi grande que le Mali alors qu’elle est deux fois plus petite que lui…

L’impossibilité de répliquer une sphère sur une surface plane fausse les perceptions. Il existe une projection, dite de Robinson, qui respecte les superficies. Elle a toutefois le défaut de réduire les distances entre continents. Comme par hasard, elle n’est jamais utilisée par les cartographes parce qu’elle écorne le sentiment de supériorité atavique du nord sur le sud. Le nord y apparait moins dominateur et le sud beaucoup plus présent. La carte est donc un outil politique, un instrument de pouvoir qui sert à rabaisser le continent noir.

 

 

Il en va de même pour la démographie, rappelle Foka. Ce continent est présenté comme surpeuplé, en proie à une natalité démentielle. Macron l’a d’ailleurs rappelé lors de sa dernière tournée africaine. Tout cela relève du cliché qui tient les Africains pour des bonobos qui passeraient leur temps à forniquer alors qu’en réalité le continent est sous-peuplé. Exemples : l’Inde, qui n’est que 1.5 fois plus grande que la RDC, compte 1,3 milliard d’habitants alors que la RDC est jugée surpeuplée avec cent millions d’habitants seulement ! Idem pour le Cameroun, qui passe pour surpeuplé avec 25 millions d’habitants alors que le Bangladesh totalise 160 millions d’âmes pour un territoire 2,5 fois plus petit. Quant à la France, elle affiche 67 millions d’habitants sur un demi-million de km2 alors que le Mali en compte trois fois moins pour un territoire deux fois plus grand. Le Niger, champion toutes catégories de la natalité, n’atteint que 25 millions d’habitants bien que 3,5 fois plus grande que l’Allemagne qui, elle, totalise trois fois plus d’habitants mais dont personne ne songe à dire qu’elle est surpeuplée.

Ces clichés ont la vie si dure que même les Africains y croient dur comme fer et qu’ils considèrent leur jeunesse et leur vitalité démographique comme des tares plutôt que comme des chances. Quitte à nourrir les hantises des paranoïaques de la surpopulation qui considèrent l’Afrique comme une menace pour la survie de l’espèce humaine et craignent d’être submergés par les Africains.

Il existe pourtant un domaine pour lequel les pays riches ne méprisent pas l’Afrique, celui des ressources naturelles et des terres arables, largement sous-exploitées jusqu’ici. Ce continent recèle un potentiel économique dont on commence seulement à deviner l’ampleur. Le bauxite, l’uranium, le coltan, le cobalt, le diamant, l’or, voire le pétrole et le gaz, sont allègrement pillés, avec, au besoin, l’aide de milices armées par nos soins comme dans l’est du Congo et en Centrafrique. L’agriculture vivrière traditionnelle basée sur le mil y a été massacrée par les importations subventionnées de blé européen et nord-américain. Le cacao et le coton ont vu leurs prix écrasés par le cartel des importateurs qui ont tout fait pour empêcher l’émergence d’industries de transformation locales.

Américains, Chinois, Russes, Français, tous s’affrontent pour maintenir ou accroître leur emprise sur le continent. Mais il arrivera un temps, forcément, où les Africains voudront rapatrier la valeur ajoutée sur leur continent. Plutôt que de s’y opposer, l’Europe devrait accompagner ce mouvement. A défaut, elle redeviendra sur le plan économique la micro-péninsule qu’elle a toujours été sur le plan géographique.

Commentaires

  • L'Afrique n'est pas et ne sera jamais auto-suffisante sur le plan alimentaire, pour de nombreuses raisons, principalement technologiques... La comparaison France - Mali est particulièrement peu pertinente, les Maliens se nourrissant principalement de maïs américain. Il y a des paysans au Mali, mais ils ne produisent que pour eux et leur petite famille. Quant à la croissance démographique, elle est démentielle relativement aux conditions générales : alimentation, santé, éducation. Là où c'est extrême, cela donne les massacres entre Rwandais, Burundais ou entre Centre-Africains, et tous les autres...
    A lire : "La Ruée vers l'Europe" de Stephen Smith, Grasset 2018.

  • Ca ne fait pas une semaine que je rappelait à l'un de mes amis que, ironiquement, il m'était souvent arrivé de répondre à mes contradicteur qu'il s'agissait d'un sujet faisant référence à la topographie, toutes les questions que nous nous posions avaient pour origine une réponse topographique, que tous les problèmes, conflits et énigmes avaient comme solution, une réponse, une considération exclusivement topographique, cela évitait, parfois bien des égarements, voir des fâcheries !

    Les USA et le Canada ont eu la clairvoyance de se séparer alors que ça n'était si évident, il n'y a pas 150 ans, l'histoire de l'Amérique du nord durant les 5 siècles passés a fait que ce continent est séparé sans vraiment l'être. Le Canada a été vassalisé par les anglais alors que quelques français n'avaient aucune chance face aux anglais, en fait, le Canada et les USA sont le même pays et topographiquement, ces deux nations sont plus vastes à eux deux que la Russie.

    Les USA n'ont jamais avalé cette limite incongrue située au nord de leur colonie, tandis que les royaumes d'Europe de l'ouest se déchiraient sur les continents américains, les moscovites, certainement par mimétisme vis à vis de "l'occident", multipliaient leurs territoires vers l'Est en partant de la Moscovie pour finir à Ouelen au 17ème siècle. Pendant cette période la Russie était semblable en taille à la Russie d'aujourd'hui, pour en arrivé à la Grande Russie du 18ème et du début du 19ème.

    Les anglais, eux devaient se battre contre les français, les espagnols et bien sûr la Russie, afin d'y imposer son passage de la route des Indes, sans parler des ottomans et d'innombrables autres bastions anti-coloniaux dans le reste du monde, Asie, Afrique, Europe centrale et Amériques.

    On passe l'éponge un peu rapidement sur le comportement excessif de l'Angleterre, alors que l'on surnommait Ivan IV, Ivan le terrible, on en a presque oublié le pédigrée d'Henri IV, roi d'Angleterre et seigneur d'Irlande ainsi que duc d'Aquitaine, prédécesseur de toute cette période du début du XVème. Les anglais commençaient toujours par ériger des comptoirs commerciaux, mais très vite, ça se transformait en domination sous couvert de protection.

    Tandis que l'Europe occidentale colonisait de manière assez anarchique la quasi totalité de la planète, nos voisins de la Moscovie se sont contentés de destinations moins envahissantes, la très grande partie des terres conquises étaient pratiquement inhabitées et la présence russe était très nettement moins invasive. Ne pas oublier les guerres de religions qui sévissaient dans l'Europe occidentale, mais également depuis 1054 avec le schisme byzantin entre l'église de Rome et celle de l'orient. Egalement, il ne faut sous-estimer le rattachement à la Russie de nombreuses contrées cherchant à se soustraire aux dominations ottomanes et mongoles, sans parler, nous l'avons vu, des inlassables hégémonies anglaises.

    Oui, aujourd'hui, topographiquement, la Russie représente la plus vaste superficie unifiée de la planète et certainement la plus pacifique. Les relations entre Moscou et quantité de nouvelles "ex républiques" soviétiques sont restées étroites, en fait comme si rien n'avait réellement changé. Il s'agit d'un gigantesque îlot de paix, alors ne me dites pas que c'est la Russie qui cherche à envahir l'Ukraine, cela faisait des décennies que "l'occident" s'agglutinait autour de la Russie, par le biais de l'otan et depuis 2014, au travers d'une intense militarisation de l'Ukraine et ce n'est pas hasard si c'est un président catholique des USA qui a poussé dans cette brèche depuis longtemps, historiquement restée béante aux pieds de la Russie.

    De l'Oural jusqu'aux tréfonds de la Sibérie, du nord au sud de l'Oblast, la Russie rassemble quantité de peuples, de cultures, de religions et ce n'est qu'à ses frontières avec "l'occident" que des centaines de missiles sont implémentés, l'actuel gouvernement de Russie sait très bien que la pression est catapultée depuis Washington via les bastions catholiques d'Ukraine, rien de nouveau venant de cette région. Normal, l'Ukraine c'est là que 1'000 ans de confrontations se sont cristallisées depuis le schisme de Byzance, cette guerre des religions ne fait que démontrer une fois de plus, que tous les chemins mènent à Rome.

  • En réponse à Géo, qui semble militer pour une occupation dite humanitaire, je lui répond que 80% de la production du cacao vient d'Afrique, les producteurs locaux ne touchent que 7% du prix pratiqué sur les marchés mondiaux, l'Afrique est autosuffisante en alimentations si les mafias meurtrières encadrées de pseudos humanitaires aux coutumes parfois criminelles, ne continuaient pas d'organiser des massacres sur les 4 coins de ce continent morcelé entre les multinationales de l'alimentation !

  • L'Afrique est un concept intellectuel puisque nul part ailleurs il y a autant de diversités ethniques pour ne pas dire races.
    L'histoire de L'Afrique avant la colonisation était très conflictuelles, il y avait des empires en guerre. Or les rivalités ethniques actuelles viennent de ce passé, et ce n'est pas près de s'arrêter. L'Europe est une exception de réconciliation.

    On peut parler d'éveil pour des pays africains, mais pas de l'Afrique.
    Je ne parierai pas un kopek sur L'Afrique pour ce siècle. Le passé récent nous pousse à un pessimisme.
    On peut parler de différents maux comme la corruption, mais ce n'est pas seulement ça.

    Voilà ce que disait un africain : "Sur un arbre il y a des fruits dans les branches hautes. La différence entre occidentaux et africains, est que les occidentaux vont aider l'un des leurs à atteindre les fruits pour les cueillir, alors que les africains vont se battre au pied de l'arbre pour essayer de grimper seul"

    Ce siècle sera probablement le siècle de l'Asie mais pas de l'Afrique. Quant à l'occident, je ne m'en fais pas, elle restera puissante, son fonctionnement est efficace. La Russie, c'est la déception. Si le peuple russe n'était pas aussi idiot à rêver d'empire, la Russie serait un atout pour l'Europe et inversement.

    En résumé, on peut discuter de ce sujet en 2050, des fois qu'il y a des miracles et surprises.

  • "L'Afrique est un concept intellectuel puisque nul part ailleurs il y a autant de diversités ethniques pour ne pas dire races. " Encore une idée fausse de l'Occident. En fait, l'Afrique noire a été colonisée (aux dépens des peuples primitifs, les pygmées et les Khoisans, sur deux fronts : le peuple bantou, venu d'Afrique de l'Ouest et les nilotiques, dont le nom évoque l'origine. Ceux qu'on appelle Peuhls, ou Fulanis. Ces deux peuples se sont toujours affrontés lorsqu'ils se sont rencontré. Au Rwanda, les Bantous s'appellent Hutus et les nilotiques, Tutsi. Il y a une incroyable communauté de culture à l'intérieur du peuple bantou, du Mali jusqu'en Angola ou au Mozambique, pays que je connais bien pour y avoir longtemps travaillé.
    Corto@ Moi, militer pour l'humanitaire ? J'ai dû citer et recommander une bonne dizaine de fois dans ces blogs le livre de Dambisa Moyo, "Dead Aid". Et aussi celui de Axelle Kabou : "Et si l'Afrique refusait le développement".

  • Motus, premièrement l'Afrique "noire" a été colonisée depuis plus d'un millénaire que ce soit par les arabes et ensuite par les européens, il s'agissait en premier lieu d'occupations à extensions idéologiques et "religieuses". A partir du 10ème siècle, la principale "matière première" exploitée en Afrique "noire" était concentrée sur l'esclavage et dès le début les envahisseurs utilisaient par contrainte, certaines ethnies contre d'autres. Contrairement à votre déclaration, avant le 13ème siècle, personne ne pouvait parler "d'empire", en ce qui concerne l'Afrique "noire" aux obédiences chamaniques communément classées comme païennes, il y avait une harmonisation et les guerres étaient avant tout territoriales et rituelles, jamais des massacres comme ceux commis depuis l'arrivée des arabes, puis des européens, sans aucune commune mesure.

    Quand aux empires, ces derniers se sont concentrés sur l'Egypte et l'Ethiopie, au delà du Nil et ses affluents, oui, il y avait des peuples et des tribus, mais jamais de "d'empire" !

    Quand à votre carricature concernant l'arbre et le fruit, je vous rappelle quand même qu'il n'y a pas un millénaire qu'une grande partie des peuples d'Europe n'étaient guère plus avancés, voir moins.

    Mais en fait, vous cherchez avant tout de dédouaner l'occident et le monde arabe de leurs conduites barbares et odieuses. Ce n'est pas, à mon avis, la bonne manière d'aborder le 21ème siècle et ce que les chinois ont largement compris, contrairement aux ex-puissances occupantes de ce continent extrêmement riche en matières premières et en vitalité.

    Vous êtes très optimiste en ce qui concerne "l'empire" européen. grand vous fasses, seulement, là, je vais faire exception, je ne vais pas vous donner une réponse topographique, non. Parlons un peu de la réalité démographique. La moyenne en matière de natalité européenne est inférieur à 1,6 par femme, en Afrique c'est 4,5. Et faudrait il prendre en compte qu'en Europe, ce sont les immigrés, principalement d'Afrique qui font remonter ce taux jamais observé sauf peut être lors de la chute des empire romain et grec. Tout ça me laisse pantois, surtout face à tant de fanfaronnade.

    Concernant l'avenir de l'Afrique, je le vois croissant, l'Asie et la Russie également, où je me poserais des questions, c'est surtout vis-à-vis de l'Europe, du moins de sa culture, de son mode de vie et de sa vitalité. Disons que le passé arrogant de l'Europe va se heurter à des obstacles de poids, il s'agit d'un tournant que ce continent devra évaluer sérieusement, ce ton appliqué par l'Europe n'a même pas fonctionner avec un état comme le Mali, je ne vois pas comment ça va se passer avec un morceau de la taille de la Russie, au moment où ce quasi continent s'allie avec la Chine et le reste de l'Asie et notamment avec l'Afrique. Une Afrique qui se démarque nettement de son passé regrettable avec cette Europe, actuellement en difficulté.

  • Avant que cette plateforme ne disparaisse du paysage socio-médiatique, je remercie les bloggers de nous avoir donné, pendant une quinzaine d'années, la possibilité de nous exprimer sur des sujets fort intéressants et le plaisir de l'échange ou d'apprendre.
    Un grand merci aussi aux intervenants qui ont consacré du temps et beaucoup de soin à la rédaction de leurs commentaires, livrant ainsi, leurs connaissances fort utiles pour notre compréhension du monde.

    Je vais regretter ce partage intellectuel qui s'était produit dans la pleine autonomie de pensée de chacun et dans la courtoisie.

    Au blogger de Planète Bleu, ainsi qu'à ses lecteurs, je vous fais vœux que 2023 soit pour vous l'année de la vigueur et de la joie pour vos convictions, l'année cruciale en laquelle vous serez de grande influence pour que nos dirigeants choisissent pour notre pays, une autre voie que l'agression et la violence diplomatique par chancelleries interposées.

    Bonnes et belles fêtes à chacun!
    Au plaisir de vous retrouver, un jour, sur une autre plateforme moins inféodée aux puissances de l'argent ou aux autorités bridées et muselées ( en effet, je m'adresse là, à des amis et collègues politiques (corps législatif) qui ont abandonné leur foi pour plaire et faire carrière).

    Je vous suggère, bloggers, de rejoindre Les 7 du Québec, Global Research Canada, Moon of Alabama, Truthout, Meryl Nass ou encore, TV Résilence ou FranceSoir. Pour ne citer que quelques uns de ces pionniers survivalistes intellectuels et spirituels. Je suis persuadée que vous sserez bien accueilis et que leur qualité visant le développement intellectuel plural vous conviendra. Vos produits ou dit contenus seront certainement appréciés, respectés et largement diffusés.

    Je le souhaite vraiment pour continuer d'avoir le plaisir de vous lire et de m'instruire.
    Merci!

  • Géo, comme vous suggérez dans votre premier commentaire de faire le constat d'une absence totale de contrôle des africains sur leur destinée, que vous dites dans votre réponse que le Mali dépend du mais américain, je me demandais si ce n'était pas une fois de plus, une de manière de soutenir cette chose appelée "coopération" et qui n'est rien d'autre que du dumping. L'exemple du maïs que vous montrez est exactement ce que font les occidentaux, ils ne donnent pas de canne à pêche, ils distribuent du poisson. L'occident aura tout fait après avoir génocidé des ethnies entières pour instaurer une dépendance alimentaire partout où ils le peuvent. Les américains et les ong ont très vite compris qu'ils tuent 20 fois plus avec des portes containers chargés de céréales qu'en exportant des armes, c'est un paradoxe qui a la peau dure en occident. A cause de ce dumping savamment calculé, les autochtones ne peuvent plus concurrencer les céréales importées, donc, ils ne travaillent plus leurs terres et en lieu et place, font des enfants qui, sans avenir, décident de migrer, parfois aux dépends de leurs vies. Au 16ème siècle, les anglais, français, espagnols, portugais, hollandais devaient entraver ceux qu'ils avaient kidnappé pour les forcer à rejoindre le continent américain et d'autres destinations, aujourd'hui, ils accourent d'eux mêmes et au péril de leurs vies.
    A l'époque des barges chargées d'esclaves, il devait déjà y avoir un nombre de morts équivalent avec ceux qui se noient aujourd'hui sur des embarcations gonflables prévues pour 20 personnes et sur lesquelles ils s'entassent à plus de 100 !

    Le machiavélisme politique de l'occident continuera encore longtemps de nous surprendre, ils ont réussis aujourd'hui une chose impensable, faire que les mêmes africains qui, tantôt étaient enchainés pour être exportés, risquent leurs vies pour devenir les esclaves des temps "modernes" !

  • Géo, comme vous suggérez dans votre premier commentaire de faire le constat d'une absence totale de contrôle des africains sur leur destinée, que vous dites dans votre réponse que le Mali dépend du mais américain, je me demandais si ce n'était pas une fois de plus, , une de manière de soutenir cette chose appelée "coopération" et qui n'est rien d'autre que du dumping. L'exemple du maïs que vous montrez est exactement ce que font les occidentaux, ils ne donnent pas de canne à pêche, ils distribuent du poisson. L'occident aura tout fait après avoir génocidé des ethnies entières pour instaurer une dépendance alimentaire partout où ils le peuvent. Les américains et les ong ont très vite compris qu'ils tuent 20 fois plus avec des portes containers chargés de céréales qu'en exportant des armes, c'est un paradoxe qui a la peau dure en occident. A cause de ce dumping savamment calculé, les autochtones ne peuvent plus concurrencer les céréales importées, donc, ils ne travaillent plus leurs terres et en lieu et place, font des enfants qui, sans avenir, décident de migrer, parfois aux dépends de leurs vies. Au 16ème siècle, les anglais, français, espagnols, portugais, hollandais devaient entraver ceux qu'ils avaient kidnappé pour les forcer à rejoindre le continent américain et d'autres destinations, aujourd'hui, ils accourent d'eux mêmes et au péril de leurs vies.

  • *Je vais regretter ce partage intellectuel qui s'était produit dans la pleine autonomie de pensée de chacun et dans la courtoisie."

    Cette appréciation n'engage que vous.

  • Histoire de tester, quelques problèmes lors de l'envoi d'un commentaire

  • Géo, comme vous suggérez, dans votre premier commentaire, de faire le constat d'une absence totale de contrôle des africains sur leur destinée, que vous dites dans votre réponse que le Mali dépend du maïs américain, je me demandais si ce n'était pas une fois de plus, , une de manière de soutenir cette chose appelée "coopération" et qui n'est rien d'autre que du dumping. L'exemple du maïs que vous montrez est exactement ce que font les occidentaux, ils ne donnent pas de canne à pêche, ils distribuent du poisson. L'occident aura tout fait après avoir génocidé des ethnies entières pour instaurer une dépendance alimentaire partout où ils le peuvent. Les américains et les ong ont très vite compris qu'ils tuent 20 fois plus avec des portes containers chargés de céréales qu'en exportant des armes, c'est un paradoxe qui a la peau dure en occident. A cause de ce dumping savamment calculé, les autochtones ne peuvent plus concurrencer ces céréales importées, donc, ils ne travaillent plus leurs terres et en lieu et place, font des enfants qui, sans avenir, décident de migrer, parfois aux dépens de leurs vies. Au 16ème siècle, les anglais, français, espagnols, portugais, hollandais devaient entraver ceux qu'ils avaient kidnappés pour les forcer à rejoindre le continent américain et d'autres destinations, aujourd'hui, ils accourent d'eux-mêmes et au péril de leurs vies.
    A l'époque des barges chargées d'esclaves, il devait déjà y avoir un nombre de morts équivalent avec ceux qui se noient aujourd'hui sur des embarcations gonflables prévues pour 20 personnes et sur lesquelles ils s'entassent à plus de 100 !

    Le machiavélisme politique de l'occident continuera encore longtemps de nous surprendre, ils ont réussi aujourd'hui une chose impensable, faire que les mêmes africains qui, tantôt étaient enchainés pour être exportés, risquent leurs vies pour devenir volontairement les esclaves des temps "modernes" !

  • Géo, comme vous suggérez dans votre premier commentaire de faire le constat d'une absence totale de contrôle des africains sur leur destinée, que vous dites dans votre réponse que le Mali dépend du maïs américain, je me demandais si ce n'était pas une fois de plus, , une de manière de soutenir cette chose appelée "coopération" et qui n'est rien d'autre que du dumping. L'exemple du maïs que vous montrez est exactement ce que font les occidentaux, ils ne donnent pas de canne à pêche, ils distribuent du poisson. L'occident aura tout fait après avoir génocidé des ethnies entières pour instaurer une dépendance alimentaire partout où ils le peuvent. Les américains et les ong ont très vite compris qu'ils tuent 20 fois plus avec des portes containers chargés de céréales qu'en exportant des armes, c'est un paradoxe qui a la peau dure en occident.

  • Suite,
    A cause de ce dumping savamment calculé, les autochtones ne peuvent plus concurrencer les céréales importées, donc, ils ne travaillent plus leurs terres et en lieu et place, font des enfants qui, sans avenir, décident de migrer, parfois aux dépens de leurs vies. Au 16ème siècle, les anglais, français, espagnols, portugais, hollandais devaient entraver ceux qu'ils avaient kidnappés pour les forcer à rejoindre le continent américain et d'autres destinations, aujourd'hui, ils accourent d'eux mêmes et au péril de leurs vies.
    A l'époque des barges chargées d'esclaves, il devait déjà y avoir un nombre de morts équivalent avec ceux qui se noient aujourd'hui sur des embarcations gonflables prévues pour 20 personnes et sur lesquelles ils s'entassent à plus de 100 !

    Le machiavélisme politique de l'occident continuera encore longtemps de nous surprendre, ils ont réussi aujourd'hui une chose impensable, faire que les mêmes africains qui, tantôt étaient enchainés pour être exportés, risquent leurs vies pour devenir les esclaves des temps "modernes" !

  • Corto@ Depuis les indépendances des années 60, les Européens ont dépensé des fortunes en projets divers de développement, sans grand succès. Les Chinois ont aussi beaucoup essayé d'aider les Africains en matière agricole, le riz en particulier. Sans succès. Maintenant, ils ont compris : ils achètent des terres aux Africains et les cultivent pour eux, avec leurs ouvriers...
    La revue "Un seul monde", l'organe de la DDC (Direction pour le développement et la coopération suisse)de mars 2008 dans l'éditorial "Périscope" indiquait:
    "Entre 1990 et 2005, les guerres ont coûté à l'Afrique l'équivalent de quelque 353 milliards de francs. Ce montant comprend les coûts directs des conflits (...)
    Il correspond à peu près au volume de l'aide internationale attribuée au continent noir durant cette même période."
    En d'autres termes, l'aide internationale permet aux Africains de se battre entre eux. D'où le "Dead Aid" de Dambisa Moyo.
    Autre erreur de votre part : ce ne sont pas les Blancs qui ont kidnappé les esclaves noirs, mais bien leurs frères de couleur. Je vous recommande la lecture du livre de Olivier Pétré-Grenouilleau, "Les Traites négrières" Gallimard 2004.

  • Géo, une amie toubib à la croix rouge m'a expliqué comment se passaient les repas dans le restaurant pour riches de Kigali, "les 1'000 collines", à chaque table étaient assis un "humanitaire, un marchand d'arme, un représentant d'une multinationale de l'électronique (coltan), un petit chef de tribu locale et un raton laveur !

    Le représentant de multinationale payait le marchand d'arme, ce dernier fournissait des armes rouillées au chef de tribu et l'humanitaire organisait des enlèvements de réfugiés placés sous les hospices d'autres ong pour augmenter son budget auprès de la centrale à Genève, ensuite les multinationales se faisaient livrer des matières premières à la barbe de leurs concurrents !

    Toutes les multinationales de l'électronique étaient présentes, des 4 coins de la planète, ainsi que tous les marchands d'armes rouillées provenant des vieux stock des pays de l'Est, ainsi que toutes les ong fonctionnant en binôme avec des services de renseignements !

  • A l'époque mon amie C. Morand, alors rédactrice chez Jeune Afrique et un autre ami décédé depuis, Koulibali Sulehman, animateur vedette chez radio Cote D'Ivoire, répétait sans cesse le même mantra : Arrêtez de vouloir "aider" les africains, foutez leur la paix !

  • Corto@ Oui donc nous sommes complétement d'accord. Cette problématique m'est apparue dès ma première mission en Afrique, à Tombouctou en 1986. L'eau doit rester LE facteur limitant. Si vous créez un puits sans réfléchir, vous fixez les troupeaux qui vont sur-pâturer et donc désertifier autour de ce puits. Or, les troupeaux ne sont pas gérés là-bas comme chez nous. Ils ont plutôt la fonction d'un compte en banque par ici...
    Il m'est arrivé en 2006 en Mauritanie de rentrer chez moi à Kaédi en écoutant RFI qui me disait qu'il y avait la famine dans ce pays. Et je ne cessais de croiser des troupeaux de moutons, de chèvres, de chameaux, de zébus..
    Chez nous, la viande, ça se mange...

  • L'avenir des Africains leur appartient. Toutes les expériences d'aide envers eux ont été principalement négatives. Comprenons bien une chose élémentaire : la Grande Peste du XIVème a tué près des deux tiers de la population européenne. Mais il n'y a pas eu de MSF venu de Mars pour nous aider. Les Européens ont été obligé de se débrouiller tout seuls et de tirer des leçons de cette catastrophe épidémique. Cela nous a rendu plus intelligents, cela nous a fait progresser. C'est exactement ce que nous empêchons de faire aux Africains.
    Sur la question des migrations : durant de longues années, les sociétés africaines ont envoyé leurs meilleurs éléments travailler en France. OS chez Renault, dortoir à la Sonacotra. Salaire envoyé au patriarche. Pour ma part, j'appelle cela aussi, comme Corto, de l'esclavage. Mais c'est de l'esclavage familial ! En Mauritanie, chez les Soninkés, j'ai vu un immeuble construit intégralement sur ces fonds. Le patriarche avait 12 fils, 11 en France et le dernier pour surveiller leurs épouses. Il y avait plus de 350 personnes dans cet immeuble, une cinquantaine de cellules/appartements. Cette façon de construire son économie est révolue. Les sommes versées aux bandits/passeurs pour la traversée sont énormes et devraient être investies dans le développement de leur région. Comment ces idiots des ONG ne s'en rendent-ils pas compte, eux qui font l'essentiel du boulot des passeurs ?

  • @ Guy Mettan, une question, pourquoi avez-vous, si c'est le cas, sucré mon commentaire concernant les complicités entre marchands d'armes, "humanitaires", multinationales et petits chefs de tribus locales, notamment en ce qui concerne Kigali et le restaurant des 1'000 collines ?

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