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Planète bleue

  • Quand l’Afrique s’éveillera

    Alors que Joe Biden vient de tenir son grand sommet africain à Washington, je vous recommande l’un des derniers podcasts du journaliste camerounais Alain Foka. Il y rappelle quelques vérités élémentaires sur l’Afrique, à savoir que, dès qu’il s’agit d’évoquer ce continent, tout est distordu, à commencer par les chiffres et les faits qui paraissent les mieux établis.

    Les mappemondes mentent par exemple avec un aplomb que personne ne songe à contester. Ainsi la projection de Mercator habituellement utilisée pour représenter le monde sur la carte tord-elle les surfaces au détriment de ce continent. Sur les cartes, la Russie apparait deux fois plus grande que l’Afrique alors qu’elle est en réalité près de deux fois plus petite. De même, le Groenland semble deux fois plus grand que l’Afrique alors que celle-ci peut la contenir dix fois ! De même la France semble aussi grande que le Mali alors qu’elle est deux fois plus petite que lui…

    L’impossibilité de répliquer une sphère sur une surface plane fausse les perceptions. Il existe une projection, dite de Robinson, qui respecte les superficies. Elle a toutefois le défaut de réduire les distances entre continents. Comme par hasard, elle n’est jamais utilisée par les cartographes parce qu’elle écorne le sentiment de supériorité atavique du nord sur le sud. Le nord y apparait moins dominateur et le sud beaucoup plus présent. La carte est donc un outil politique, un instrument de pouvoir qui sert à rabaisser le continent noir.

     

     

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  • A Bruxelles, l’UE courtise les pays asiatiques

    Tandis que Washington réunit les pays africains à Washington, l’Europe déploie le tapis rouge pour les pays asiatiques à Bruxelles. Voir nos derniers papiers et notamment le reportage effectué début novembre au Vietnam.

    L'Union européenne et l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) organisent en effet pour la première fois un sommet des dirigeants nationaux le 14 décembre pour discuter le développement du commerce et de l'aide aux infrastructures. L'UE cherche à renforcer les liens avec le bloc asiatique et à contrer l'influence russe et chinoise. À l'exception de la Malaisie, qui a récemment élu un nouveau Premier ministre, tous les autres dirigeants de l'ASEAN ont confirmé leur présence au sommet commémoratif.

    Cette année marque le 45e anniversaire de la Communauté économique européenne, le prédécesseur de l'UE, qui a initié les premières relations formelles avec l'ASEAN. Les tensions accrues entre l'UE et la Russie et le refroidissement des relations entre le bloc européen et la Chine ont accru le rôle de l'ASEAN pour l'Europe sur tous les fronts, économique, diplomatique et sécuritaire. Lors d'une réunion ministérielle tenue le 4 août avec ses homologues de l'ASEAN, l’agence Nikkei Asia rappelle que Josep Borrell, haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a promis de s'engager davantage dans la région et considérait le groupe d'Asie du Sud-Est comme un "partenaire stratégique". Les États-Unis ont également convenu d'élever leurs relations avec l'ASEAN à un "partenariat stratégique global" lors d'un sommet en mai.

     

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  • La revanche de l’économie réelle

    Il y a plus de vingt ans, en mars 2000, éclatait la première bulle internet, inaugurant un cycle de faillites retentissantes (Enron) et de dévoilement de fraudes massives (Worldcom, Adelphia) qui durèrent jusqu’en 2002 et jetèrent un discrédit durable sur la branche. Un débat opposa alors les tenants de l’économie réelle – celle de l’industrie et des services traditionnels – aux apôtres de l’économie virtuelle pour qui le salut de l’humanité reposait sur les nouvelles technologies de l’information comme on les appelait alors.

    On oublia bien vite cette crise et ces querelles. De nouveaux venus, les fameux GAFAM et leurs satellites plus ou moins baroques - plateformes blockchain et cryptomonnaies – apparurent sur la scène et monopolisèrent l’attention des médias et d’investisseurs boursiers avides de gains d’autant plus rapides que l’argent coulait à flots grâce à la politique d’assouplissement quantitatif mise en place par les banques centrales après la crise hypothécaire de 2008.

    L’économie virtuelle adossée à l’argent virtuel (mais aux bénéfices bien réels, eux) a tourné à plein régime jusqu’à ce que la machine se grippe au début de cette année, rattrapée par les dures contingences du monde matériel. Les bourses et les valeurs technologiques ont plongé, suivies par la chute des habituels carambouilleurs de la finance, dont l’angélique patronne de Theranos Elizabeth Holmes et le gentil Sam Bankman-Fried sont les plus éminentes figures.

     

     

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