Pas d'EPO dans les EPA genevois
Pour se doper, les sportifs ont l'EPO et les Etablissements publics autonomes genevois(EPA) ont les bonus. La tempête qui secoue les Services industriels de Genève à cause de la rémunération des administrateurs et des hauts cadres, devrait retomber brusquement dès lundi, quand les résultats des élections nationales seront connus.
Mais en attendant elle aura beaucoup agité la République et révélé un vrai malaise. Il a rebondi la semaine dernière lors de l'examen des trois projets de loi restreignant le nombre d'administrateurs au SIG, aux HUG et aux TPG et suite aux deux réponses (!) fort différentes de ton que le Conseil d'Etat a données à l'interpellation urgente que j'avais déposée en septembre sur les honoraires des administrateurs des SIG.
Laissons l'agité et brouillon député Stauffer croire qu'il est seul à mettre le doigt sur les vrais problèmes de la République. Maintenant que la maladie a été diagnostiquée, il convient d'apporter les remèdes appropriés. C'est le sens du projet de loi qui vient d'être déposé pour compléter le dipositif de bonne gouvernance de nos régies publiques.
Ces remèdes sont de trois ordres:
1/une bonne diète: les conseils d'administration doivent être réduits. Pléthoriques actuellement, ils fonctionnent à deux vitesses, avec des super-administrateurs qui décident tout au sein d'un bureau bien payé, et des sous-administrateurs qui n'ont plus qu'à dire amen et se contenter de quelques jetons. D'autre part, le système un parti/une voix doit être aboli au profit d'une représentation politique équitable (par exemple 2 administrateurs de droite et 2 de gauche). Un conseil d'administration ne doit pas servir à financer les partis politiques ni des députés.
2/une cure de laxatifs: le montant des rémunérations et des honoraires des administrateurs doit être clairement établi, publié et limité. Les jetons perçus pour les mandats liés mais extérieurs à l'entreprise doivent être reversés à l'entreprise et non à l'administrateur.
3/une prévention efficace grâce à un scanner régulier: l'essentiel de l'effort doit être mis sur la transparence. Transparence des rémunérations, des critères et de la composition du comité de rémunération. Les entreprises privées respectent ces dispositions sans trahir le secret des affaires ni se mettre en position de faiblesse face à leurs concurrents.
Les entreprises publiques et les sociétés anonymes dépendant de l'Etat (comme la BCGe) doivent pouvoir en faire au moins autant...