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  • Emouvante cérémonie pour les Justes

    Très émouvante cérémonie hier soir au Collège André Chavanne en hommage aux 70 Justes de Suisse. Organisée par la Cicad avec le soutien d'associations caritatives juives, avec de bons discours de Pascal Couchepin, Charles Beer et d'une dizaine d'autres intervenants dont Philippe Grumbach, le président de la Cicad, et François, Wisard, l'auteur du livre sur les Justes suisses, la soirée a aussi permis d'entendre le témoignage d'August Bohny, gardien de la maison d'enfants de la Croix-Rouge suisse de Chambon-sur-Lignon, et de l'une de ses protégées sauvée de la déportation, Mme Lippmann, venue exprès de New York.

    Après la pénible affaire des fonds en déshérence et les années de lutte qu'il avait fallu consacrer durant les années 1990 à la réhabilitation des Suisses qui avaient permis de sauver des Juifs pendant la Guerre, à commencer par Paul Gruninger, cet hommage n'était que justice. Ce fut une occasion de rappeler la devise de la médaille de Yad Vashem "Qui sauve une vie sauve l'univers entier" et, pour la Suisse officielle, sa dette à l'égard de celles et ceux qui ont sauvé l'honneur du pays durant les années sombres, sans pathos ni culpabilisation.

    Enfin, pour celles et ceux qui s'intéressent à ce travail de mémoire d'une façon très contemporaine, je ne peux que vivement recommander la lecture des "Disparus", le livre-enquête extraordinaire réalisé par Daniel Mendelsohn (Flammarion) pour retrouver la trace et la mémoire de son oncle et de ses cousines disparus en Galicie en 1943.

     

     

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  • Ingrid Betancourt, notre affaire!

    La libération de Clara Rojas et Consuelo Gonzalez, après trois semaines de tragi-comédie, est vraiment une bonne nouvelle. Car la situation des 3000 otages colombiens ne fait que se détériorer depuis que la guerre entre les FARC et l'armée colombienne a redoublé d'intensité. Et surtout depuis que le président Uribe, qui se sent désormais en position de force, pense pouvoir se passer de médiateurs tels Chavez.

    Mais cette bonne nouvelle - et les deux libérées l'ont rappelé aussitôt - ne doit pas faire oublier le sort des milliers d'otages anonymes, quasi oubliés, et aux dizaines de milliers de familles inquiètes parce qu'elles ont perdu toute trace de l'un des leurs.

    L'enjeu n'est pas tant de convaincre les FARC, qui jouent à juste titre mais un peu trop unilatéralement le rôle des méchants, que le gouvernement colombien et le président Uribe de tout mettre en oeuvre pour que les otages soient libérés. Car il ne faut pas oublier le rôle ambigu du président Uribe, dont la famille est alliée aux narcotrafiquants et aux paramilitaires d'extrême-droite qui n'ont rien à envier aux FARC en matiière d'exactions. Et qui, pour se donner belle figure, fait croire que son père aurait été tué par la guerilla alors qu'il n'a été que victime d'un règlement de comptes...

    Comme la pression internationale se révèle, en l'occurrence, efficace pour soutenir les efforts de négociations en coulisses, Genève a décidé de se joindre aux comités de soutien pour la libération d'Ingrid Betancourt et des otages colombiens. D'une part, le Club suisse de la presse a lancé, lundi, un comité de soutien de journalistes suisses et internationaux. Et de l'autre, une vingtaine de députés ont déposé mardi une résolution au Grand Conseil.

    Toutes celles et ceux qui désirent manifester leur soutien à cetet cause peuvent le faire en envoyant un message à secretariat@csp.ge.ch. Une pétition en ligne sera ouverte sur le site www.pressclub.ch.

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