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  • Oui au vote par internet

    Le 8 février prochain, nous sommes appelés à voter sur un sujet d'importaqnce mais dont on parle remarquablement peu: le vote électronique. Personne dans le débat sur le vote par internet ne souligne l’amélioration qu’il représente par rapport à la situation actuelle. Le vote postal est apprécié à juste titre, mais au fond personne ne peut dire si nos votes arrivent à bon port. Savez-vous qu’à chaque votation, des bulletins arrivent le lundi qui suit le dépouillement ? Cela dans l’indifférence générale.

    Et les locaux de vote nous ont hélas habitués à quelques surprises désagréables, bulletins mal étiquetés ou mal comptés, qui montrent les limites d’un système de milice pour une opération lourde et complexe comme peut l’être une votation.

    Il arrive assez souvent que l’on ait le même jour divers objets fédéraux, plusieurs objets cantonaux et des objets communaux dans certaines de 45 communes du canton. Ajoutez à cela que pour les objets communaux, les étrangers peuvent voter, et vous aurez une bonne idée de la complication que représente la mise sur pied et le dépouillement rapide et exact d’un scrutin.

    Dès lors, refuser la facilité apportée par la technique, qui n’altère en rien les droits politiques, serait incompréhensible. sans compter que, entre autres bénéfices, le vote par internet fera baisser les recours aux tribunaux contre les résultats électoraux dont certains Genevois sont si friands.

    Quant aux risques de fraudes, auxquels les opposants sont particulièrement sensibles, ils ne sont pas plus élevés qu'avec la méthode traditionnelle. Après tout, n'est ce pas grâce aux découvertes faites par les pyhsiciens genevois que Genève est devenue l'un des leaders mondiaux en matière de cryptographie quantique? Le vote par internet sera une excellente occasion d'appliquer des procédés du "terroir".

  • L'innovation et le projet Praille, meilleurs antidotes à la crise

    Barack Obama dévoilera les détails de son plan de relance contre la crise lors de son investiture le 21 janvier. Mais d’après ce qu’il a déclaré pendant sa campagne électorale, on sait que ce plan comptera une série de programmes en faveur des énergies nouvelles et des technologies du développement durable. Miser sur le futur, l’orienter et lui donner un sens, apparaît en effet comme la plus efficace des mesures de relance pour une économie développée.

    La Suisse, et Genève en particulier, feraient bien de s’en inspirer. La construction tous azimuts d’infrastructures – liaison ferrée Cornavin-Annemasse, tram de Bernex, zone de logements d’Ambilly – pour utiles qu’elles soient à la préservation des emplois traditionnels, ne donne pas encore un sens, un contenu, une âme forte à la région. Le développement des infrastructures est une condition nécessaire mais pas suffisante à l’avenir d’une communauté humaine.

    Or la crise est une opportunité fantastique, comme disent les Chinois qui utilisent le même mot pour signifier les deux choses, pour projeter Genève loin dans le XXIe siècle. Le projet de développement du quartier de la Praille-Acacias-Vernets-Jonction, qui menace déjà de s’enliser dans les procédures de déclassements de zone et de plans de quartier et les rivalités de promoteurs qui rêvent de se partager le gâteau, est une occasion unique de redéfinir pour les décennies à venir ce qu’on a appelé « l’esprit » de Genève, à savoir un cocktail unique d’innovation et de cosmopolitisme, de science et de talent entrepreneurial, de réflexion éthique et de haute tradition financière.

    La base est déjà là, à savoir une université hautement compétitive dans toutes sortes de domaines y compris dans les sciences dures, la physique et la médecine par exemple, domaines où elle dépasse de loin l’EPFL. Ses chercheurs sont réputés loin à la ronde et, qui plus est, ne sont pas fermés du tout à la collaboration avec l’économie privée. Le projet de créer un centre de recherche commun avec l’Université de Lausanne et l’EPFL à la Jonction sur la modélisation du cerveau va dans le bon sens, à condition qu’elle ne soit pas juste un cheval de Troie pour pomper les ressources locales sans aucune valeur ajoutée nouvelle pour la région lémanique.

    Mais presque tout reste à faire et c’est ce qui rend le projet passionnant : en premier lieu, créer un campus commun université-HES avec un regroupement des HES sur le site et une vraie mise en réseau des institutions, éclatées et séparées aujourd’hui. Ce projet passe par la création de milliers de logements pour les étudiants des diverses filières, de façon à créer une masse critique. Et en deuxième lieu : mettre tout ce beau monde en interaction avec les entreprises et les milieux financiers, en y installant incubateurs d’entreprises, fonds de capital risque et centres de recherche privés.

    Depuis bientôt 300 ans, ce cocktail détonant a fait la force de Genève. Il n’y a pas de raison de rater la prochaine occasion de le faire exploser à nouveau. C’est le rôle de l’Etat de donner l’impulsion de départ et de canaliser les énergies et les ressources. Il n’a pas besoin d’en faire plus. Mais il faudrait qu’il se réveille…

     

     

     

  • Les marins, ces derniers héros

    Le sauvetage spectaculaire de Jean Le Cam par son concurrent Vincent Riou dans les eaux glacées du Cap Horn redonne vraiment du baume au coeur en ce début d'une année qui s'annonce difficile. C'est la deuxième fois qu'un navigateur se déroute pour porter secours à l'un de ses rivaux en difficulté dans la course du Vendée Globe. Les marins seraient-ils les derniers héros de notre temps, courageux, solidaires et libérés de cette funeste contrainte de gagner?

    On le dirait bien.

    Après des années d'apologie des grands patrons et d'odes aux bonus et aux salaires extravagants des tycoons de la finance censés incarner ce qui se fait de mieux en matière d'ambition humaine, le désintéressement d'hommes solitaires livrés à la furie des éléments fait plaisir à voir et tranche sur les turpitudes et la cupidité des Maddof et autres Ospel.

    Merci aux Wavre, Stamm, Le Cam, Le Cléac'h, Jourdain, Desjoyaux  et à ces fous qui nous rappellent ces vérités élémentaires!