Confession d'un converti au vélo
Je dois faire un aveu: pendant longtemps j'ai été agacé par ces cyclistes qui brûlaient les feux, roulaient sur les trottoirs et semblaient bafouer les règles de la circulation. Et puis, le vélo m'avait toujours semblé une mode, un gadget bienpensant bien dans l'air du temps. Jusqu'à ce que, voici trois semaines, une bielle coulée de mon scooter m'incite à sortir du garage le VTT qui y sommeillait depuis des années.
Et alors, ô miracle, voilà que, de nécessité faisant loi, je me suis pris à prendre du plaisir à ces pérégrinations vélocyclépiques dans notre bonne ville. Ce n'est pas que ce soit marrant tout le temps - on ne se rend pas vraiment compte que Genève est pleine de côtes et que le trajet quotidien Terrassière-Intercontinental regorge de pentes. Mais il y a d'heureuses compensations. D'abord, on découvre la ville sous un autre angle: on cherche les meilleurs trajets, les rues les plus sympas, et on peut composer son itinéraire en toute liberté. Il n'y a pratiquement pas de contraintes à part les limites de ses mollets.
Ensuite les temps de parcours restent très raisonnables. Expérience faite et chronomètre en main, le déplacement en ville est plus court en vélo qu'en voiture, surtout si on compte le temps de parcage. Il est en revanche un peu plus long qu'en scooter mais à 10 minutes près, ce qui reste très acceptable si on prend en compte l'exercice physique qu'il vous permet d'économiser.
Du coup, j'ai même acquis un casque, une vignette et des phares. Reste maintenant à transformer l'essai - le vélo au moins un jour sur deux - et à attaquer le Tour de France au mois de juillet.