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Les métiers du bâtiment en grande forme

Discours prononcé à l'occasion de la pose de première pierre du centre de formation dela Fondation Avenir Bâtiment à Pont-Rouge le 24 juin 2010

 

Il y a exactement 7 mois, nous inaugurions la dernière Cité des Métiers dans la laquelle votre fédération exposait aux futurs apprentis les innombrables facettes des métiers du bâtiment. Vous aviez alors montré le rôle important que vous jouiez non seulement comme créateurs d’emplois dans notre canton mais aussi comme formateur des jeunes.

 

Aujourd’hui, vous allez encore plus loin, en construisant le premier bâtiment entièrement dévolue à la formation professionnelle et à la formation continue de l’ensemble des métiers de la construction. A côté de la formation technique, vous avez souhaité aussi mettre l’accent sur la formation en matière d’hygiène et de sécurité. L’accident tragique du Pont de l’Ile nous rappelle en effet, à nous autres qui vivons douillettement à l’abri de nos bureaux, que vous exercez des métiers dangereux. A côté de votre centre de formation, vous allez aussi accueillir des studios et divers services pour les jeunes en formation, telle que la Fondation officielle de la jeunesse. C’est un geste d’ouverture à souligner, tellement il devient difficile pour les jeunes de s’insérer dans la vie professionnelle.

 

C’est donc un engagement impressionnant, emblématique, que vous prenez et dont vous pouvez être fiers. A une époque où notre canton a tant besoin de construire mais où les résistances et les blocages refusent encore de céder, ce que vous faites aujourd’hui est un puisant acte de foi dans l’avenir, dans l’avenir de vos métiers et dans l’avenir de notre canton.

 

Je suis donc particulièrement heureux et honoré d’être avec vous pour lancer le démarrage de la construction de ce bâtiment qui s’avère exceptionnel non seulement par sa fonction sociale et économique mais aussi par sa forme : les croquis que j’ai pu voir prouvent qu’il s’agit là d’une très belle construction, audacieuse dans sa forme comme dans ses matériaux, et qui ne peut manquer de frapper positivement les esprits de celles et ceux qui auront la chance de l’habiter.

 

Nous devons aussi être attentifs à la symbolique que vous exprimez lors de la pose de la première pierre. Dans quelques minutes, nous allons en effet sceller dans les fondations de ce bâtiment ce que vous appelez la marmotte, soit la serviette de ferblanterie qui contient tous les outils nécessaires à la construction. C’est une antique tradition qui remonte aux constructeurs de pyramides et de cathédrales mais c’est aussi un symbole d’union et de force : un outil isolé, un ouvrier solitaire, un entrepreneur sans architecte ne peuvent rien. C’est en agissant ensemble, en se frottant continuellement les uns aux autres, qu’émergent les murs, les planchers et les toits.

 

Vous avez mis 7 ans pour lancer ce projet. C’est un peu plus que les sept jours qu’il a fallu pour créer le monde. Mais pour Genève, c’est plutôt court ! En conclusion, j’aimerai donc encore vous féliciter pour cette performance, remercier toutes celles et tous ceux qui ont permis sa réalisation à commencer par la Fondation Rolex qui vous a cédé son terrain et souhaiter bonne chance aux métiers du bâtiment.

 

Vous me permettrez enfin de ne pas terminer cette petite intervention sans mentionner mon ami Gabriel Barrillier, et de précéder les honneurs et les cadeaux qui lui seront remis tout à l’heure en lui offrant mes meilleurs vœux pour la suite de ses activités, qui seront encore nombreuses et nourries à n’en pas douter, et en lui remettant un petit souvenir personnel, un couteau suisse cybertool de Victorinox, qui est un peu l’équivalent d’une marmotte et contient tous les outils qui lui permettront de construire une heureuse retraite.

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