La main trop visible d'Adam Smith
Monsieur le Président,
Monsieur le Recteur,
Madame et Messieurs les lauréats,
Chers amis,
Tout d’abord permettez-moi d’exprimer le plaisir que j’ai à vous adresser quelques mots ce soir, au nom de la République et canton de Genève. Cela doit faire plus de vingt ans que je participe régulièrement à la présentation des lauréats des Prix Latsis universitaires et que j’écoute, du fond de la salle, la présentation des travaux des lauréats et le discours de l’invité d’honneur, toujours marquants. Chaque fois, il s’est agi d’une fête pour l’esprit et même pour les sens, puisque la performance intellectuelle est toujours suivie d’une agape très conviviale. Je remercie donc les membres de la Fondation Latsis pour les choix judicieux qu’ils ont toujours su faire, pour le haut niveau scientifique et intellectuel qu’ils ont toujours su conserver, et pour leur souci constant de faire partager les connaissances les plus pointues au grand public. Et cela en couvrant l’ensemble du territoire suisse, de Genève à Saint-Gall et de Lausanne à Zurich et en s’étendant également depuis une douzaine d’années jusqu’à Strasbourg.
Ce plaisir est d’autant plus grand que, ce soir tout particulièrement, votre travail s’inscrit dans la grande tradition des élites genevoises, qui avaient un pied dans la finance, un autre dans la science et la tête dans la religion. Un frère banquier, un autre professeur à l’académie et un troisième pasteur, telle fut la recette du succès de notre petite République durant les cinq derniers siècles. Le choix du thème de la conférence du professeur Niall Ferguson « Pouvoir et finance » paraît en effet taillé sur mesure pour Genève.