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Internet toujours « en construction »

Nous avons tous cliqué sur un site internet « en construction ». C’est exactement l’état de la gouvernance mondiale d’internet, toujours « en construction » depuis le dernier sommet mondial de la société de l’information à Tunis en 2005. L’ICANN (Société pour l'attribution des noms de domaine et des numéros sur Internet), basée en Californie, lâche du lest mais sans partager le pouvoir… Son patron, Fadi Chahade, était à Genève pour rencontrer les chefs d’agence onusiennes concernés. A Genève, l’UIT, l’OMPI, l’OMC, la CSTD (Commission pour la science et la technologie pour le développement) et le World Economic Forum sont censés figurer dans les dix premières institutions chargée de gouverner internet. Espérons qu’on passera bientôt à l’étape d’une gouvernance « in progress »…


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→Exercice de haute voltige pour le Centre pour le contrôle démocratique des Forces armées (DCAF) qui présente son livre sur les « Valeurs partagées du multiculturalisme et de la laïcité en Azerbaidjan et en Suisse », en collaboration avec le gouvernement et diverses ONG azéries. Cela ne va pas de soi surtout au moment où l’ONG américaine Human Rights Watch a fait monter la pression en soutenant une campagne en faveur de la journaliste Khadija Ismayilova. Telle est la mission ardue de la Genève internationale, au bon sens du terme : d’un côté, courir le risque d’engager le dialogue pour encourager un Etat qui ne l’est pas encore à se démocratiser, et de l’autre accepter les critiques d’ONG pas toujours dépourvues sans arrière-pensée, sachant que les Etats-Unis jouent des droits de l’homme pour forcer le gouvernement azéri à sortir de l’orbite russe.

Coup de chapeau au sultanat d’Oman qui, à l’occasion de sa fête nationale, a choisi le Boléro, le tout nouveau centre culturel de Versoix pour accueillir ses invités au lieu du traditionnel hôtel. La réception, enrichie de mannequins vêtus de costumes et de produits artisanaux traditionnels, a aussi été l’occasion d’exposer des artistes contemporains omanis, peintres, sculpteurs et musiciens, et de (re)découvrir les contes des mille et une nuits. Ce petit royaume de mer, de désert et de montagne, dont le sultan éclairé a su éviter les pièges de l’intégrisme et de la folie des grandeurs, joue d’ailleurs habilement les bons offices dans l’épineux dossier yéménite.

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→La reprise des négociations sur le Yémen auraient d’ailleurs dû reprendre à Genève mi-novembre mais ont été repoussées sine die. Oman vient donc d’accueillir une rencontre entre les houthis et l’envoyé spécial des Nations Unies pour le Yémen, Smail Ould Cheikh Ahmed. Après Mascate, l’émissaire de l’ONU a poursuivi sa tournée et s’est rendu à Ryadh pour rencontrer le camp d’en face. Avec beaucoup de chance, tous pourraient se retrouver à Genève en décembre.

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→Signalons enfin le dernier rapport de la CNUCED sur les pays les moins avancés (48 dont 34 africains), consacré à la transformation des économies rurales. Elle attire notamment l’attention sur le fait que le phénomène de migration le plus massif n’est pas celui des réfugiés syriens ou africains qui remontent vers l’Europe, mais les dizaines de millions de paysans déracinés qui abandonnent leurs terres pour se réfugier dans les banlieues miséreuses des mégapoles du sud, dans l’indifférence la plus totale…

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