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Tensions au bord de la Mer Rouge

Les guerres qui déchirent l'Afghanistan, l'Irak et la Syrie depuis 15 ans essaiment dans le sud de la péninsule arabique. La déstabilisation du Yémen en 2013, puis l'attaque de la coalition saoudienne contre les rebelles houthis retranchés autour de Sanaa ont provoqué un drame humanitaire sans précédent comme l'a rappelé mi-janvier le président du CICR Peter Maurer: 40 000 morts, épidémies de choléra, effondrement du système de santé. L'automne dernier, les délégations pro-gouvernementales se sont succédé à Genève pour dénoncer les rebelles. Aujourd'hui, le front anti-houthi se lézarde. Vendredi, ce sont les indépendantistes du sud, soutenus par les Emirats arabe unis, qui s'exprimaient à Genève, tandis que leurs miliciens se battaient dans les rues d'Aden…

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→Juste en face, à Djibouti, les Chinois viennent d'inaugurer leur première base militaire extra muros, aux côtés – excusez du peu - des Français, des Emiratis, des Américains, des Japonais et des Allemands, afin de sécuriser leurs échanges avec l'Ethiopie et le Soudan. Car l'instabilité, chronique au Sud-Soudan, est en train de contaminer la grande puissance régionale, l'Ethiopie. L'opposition éthiopienne a frappé fort sur les réseaux sociaux en dénonçant à Genève les inégalités sociales, la corruption de l'armée, le développement inégal des régions et surtout les divisions de la coalition au pouvoir, qui font craindre un effondrement de l'Etat à la somalienne, en dépit de la croissance économique. Une région à suivre de très, très près.

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