Tour du Valais à pied : premiers échauffements
LE PAS FAIT LE CHEMIN. C’est avec ce viatique que je commence mon tour du Valais à pied et en solitaire. Cette formule a guidé toute ma vie et je compte bien m’en inspirer pour affronter les difficultés et maux divers qui m’attendent sur cette longue route. Ça fait quelques années que je marine ce projet de renouer avec mon canton d’origine, la nature et les montagnes, en retrouvant des sensations perdues depuis l’enfance. Ça tombe bien puisque le projet coïncide avec mon engagement politique et la campagne au national sous la bannière « Planète bleue ». Quand la démarche colle avec les idées, c’est toujours mieux.
Le moment est donc venu de passer à l’action, avec une petite pointe de trac quand même: serais-je capable de marcher 5 à 8 heures par jour sur des pentes aussi raides, avec une moyenne quotidienne de mille mètres de dénivelé dans les deux sens? On est loin du petit jogging hebdomadaire et tout d’un coup des membres auxquels on ne pense jamais quand on est assis à son bureau, les genoux, les pieds, les épaules, se rappellent brusquement à votre attention. L’idée est de partir de la frontière française au bord du Lac Léman et de remonter la vallée sur la rive gauche jusqu’à la Furka et de la redescendre côté bernois jusqu’à Morcles, en deux étés et une cinquantaine de journées. Objectif 2019: une vingtaine d’étapes, de Saint-Gingolph au Val d’Anniviers. J’en prévois une cinquantaine en tout, le temps de remonter par la rive gauche jusqu’à la Furka en passant par Zermatt, et de redescendre sur la rive droite, le long des alpes bernoises jusqu’à Collonges, dernière commune valaisanne avant le Chablais vaudois. Mais ce sera pour 2020.
Premier test : trois jours d’entrainement, avec équipement complet et un sac d’une dizaine de kilos, sur les sentiers raides et caillouteux de ma commune, Evionnaz, sous les sommets bienveillants des Dents du Midi. Conclusion : ça marche, dans tous les sens du terme. Avec les conseils de grand-mère de ma petite sœur : un sucre arrosé de vinaigre pour calmer les courbatures, des gourdes en suffisance et des « bletz » ad hoc pour soigner les ampoules.
La date de départ est fixée au 23 juillet, à Saint-Gingolph.