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Du peintre de la Champagne à la couleuvre de la Laire

6e étape du tour des communes genevoises : Aire-la-Ville – Cartigny – Avully – Chancy – Sézegnin – Soral
Cette sixième étape s’annonce rude puis que l’objectif est de faire le tour des six communes de la Champagne en une journée. Objectif trop ambitieux : arrivé à Soral après 22 kilomètres de vagabondages, mes pieds rendent l’âme et je décide de remettre Laconnex au lendemain.
Mais dans l’immédiat, tout s’annonce pour le mieux. Après un cafe latte à la terrasse du café d’Aire-la-Ville, j’attaque le chemin de Cartigny par la magnifique réserve naturelle du Moulin Vert. A ma grande honte, c’est la première fois que je la visite : ne faites pas la même erreur, précipitez-vous, c’est grandiose.
Il faut ensuite remonter sur Cartigny et, là, autre surprise, la Mairie est ouverte pour une exposition du peintre Eric Wuarin, citoyen de la commune et qui peint le Mandement comme personne. Il fête ses 50 ans de peinture par une exposition de tableaux superbes avec sa technique particulière, mi-aquarelle, mi-gouache. Tout à fait dans la ligne de Planète bleue. Il partage une agape avec de joyeux compères et, ni une ni deux, me voici convié à partager leur table! Ce serait sot de résister. Et en effet, je passe un très bon moment, à parler de Poutine et de Trump entre deux gorgées d’excellents crus du terroir et d’une bonne bière artisanale brassée en famille ! De quoi oublier le soleil qui tape fort et rendre guillerette la route à Avully et Chancy.
A Chancy, le village est plongé dans un calme trompeur : aujourd’hui le ballet infernal du trafic frontalier est en congé. Je fais mon selfie devant la mairie, qui se trouve côtoyer le Café de la Place, lequel accueille – encore une surprise ! – une réunion de la famille de Simone de Montmollin, collègue députée et elle aussi candidate au National pour le PLR : du coup, elle est la première candidate rencontrée depuis lundi. On lui souhaite bonne chance.

Je quitte Chancy en direction d’Avusy et Soral en décidant de remonter le cours de la Laire, le long de la frontière avec la France. Autre merveille naturelle. A peine entré dans la forêt, je fais un bond en l’air : j’ai manqué de peu de marcher sur une énorme couleuvre qui fuit à toute vitesse dans les herbes ! C’est un bon présage que de rencontrer l’animal d’Esculape sur son chemin. Il éloigne la maladie, disaient les Anciens.
En attendant, il reste encore du chemin et il faut hâter le pas. On passe le Moulin de la Grave. A Sézegnin, je demande le chemin à un couple qui s’en retourne sur Chancy : madame a lu mon livre sur l’Europe et me demande une dédicace. Pourquoi pas ? Surtout que le café de la Place mérite qu’on retourne à Chancy à l’occasion… En attendant, je n’ai que mon prospectus à lui offrir.
Depuis Sézegnin, le chemin n’est plus très long jusqu’à Soral, même si on emprunte le bord de la Laire. Le village est tout tranquille et les caves sont assoupies. Les vendanges et le trafic reprennent demain… Mais il est temps de rentrer, j’ai les pieds en compote et le bus arrive.

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