L’OMS, cette proie si facile !
Or donc, l’OMS, par sa collusion avec la Chine, serait la responsable de tous nos maux ! Monstre bureaucratique, inefficace, trop lente, trop rapide, elle fait un bouc émissaire idéal. Depuis que le président Trump, qui niait la gravité du coronavirus tant qu’il frappait ses adversaires chinois et iranien, a tourné sa veste et décrété que le virus, qui s’attaquait désormais à son pays, était « chinois » et que l’OMS avait tardé à le reconnaitre pour ménager Pékin, les attaques contre l’organisation onusienne se sont mises à pleuvoir de tous côtés.
Qu’en est-il exactement ? L’OMS est-elle vraiment à la solde des Chinois et a-t-elle failli ? Les faits d’abord. Contrairement à la réécriture du film actuellement en cours, on sait que la Chine a mis quatre semaines, entre fin novembre et fin décembre, pour repérer et identifier les premiers malades comme porteurs d’un virus potentiellement contagieux et prendre les premières mesures sanitaires. Que l’OMS a mis trois semaines, en pleine période de fêtes, entre le 31 décembre, jour du premier signalement, et le 23 janvier, pour prendre connaissance, investiguer et décréter le stade épidémique. Et que nos gouvernements, pourtant dûment avertis par les reportages des médias et par l’OMS, ont attendu deux mois de plus, jusqu’au 15 mars, pour prendre les mesures urgentes nécessaires ! Qui a fait juste, qui a fait faux, à vous de juger…