Vaccins : succès commercial, échec stratégique
Après deux ans de crise Covid, le moment est venu d’établir un bilan de cette épidémie qui fait tant de ravages dans les têtes et (plus modérément) dans les corps. Premiers constats : ce bilan est accablant pour les pays occidentaux, qui ont payé le prix fort tant sur le plan sanitaire qu’économique comparé au reste du monde, et pour leur stratégie vaccinale, qui n’a pas réussi à juguler l’infection contrairement à ce que les autorités avaient promis aux débuts de la vaccination en décembre 2020.
Mais avant d’aller plus loin et d’être taxé de complotiste, précisons tout de suite que j’ai reçu mes deux doses Pfizer et mon passe covid le 12 octobre dernier et que les vaccins sont un immense succès et qu’ils sont efficaces. Mais on ne m’en voudra pas de préciser que, comme on a le voir, ce succès est avant tout commercial et que leur efficacité prouvée est limitée à des tranches d’âge (les plus de 60 ans) et à des catégories de population bien précises (les personnes à risque atteintes de comorbidités, le personnel soignant très exposé). De fait, la stratégie consistant à tout miser sur les vaccins actuels et à piquer de force les jeunes et les adultes en bonne santé n’apporte rien et est même aberrante au regard des coûts économiques et des tensions sociales que cela provoque.
Succès commercial indéniable en effet puisque, selon l’Agefi du 16 novembre dernier, les trois pharmas américaines Pfizer, Biontech et Moderna qui détiennent le quasi-monopole de la vaccination en Occident, ont gagné plus de mille dollars de profits par seconde durant l’année 2021. 65 000 dollars la minute, 4 millions l’heure, etc. il faudrait en effet être sot pour contester pareille réussite.
Sur le plan épidémiologique en revanche, ce succès est loin d’être aussi clair. Certes, la quasi-totalité des études disponibles montrent que les vaccins réduisent la gravité de la maladie et la mortalité chez les personnes âgées de plus de 60 ans, et surtout chez les plus de 75 ans, ces dernières représentant plus des trois quarts des personnes décédant du Covid depuis deux ans. Pour les personnes à risque, se faire vacciner est donc une option raisonnable.