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  • Vietnam – Suisse, une relation qui monte en puissance

    Vendredi, à l’occasion du 50e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques, la Suisse accueille le président vietnamien Nguyen Xuan Phuc, accompagné d’une délégation de 70 dirigeants économiques, pour une visite d’Etat de trois jours. C’est une première, qui sanctionne le classement de ce pays au 37e rang des économies mondiales et l’intérêt grandissant de la Suisse pour ce marché de cent millions d’habitants, en pleine croissance.

     

    Les deux présidents ont prévu d’animer un forum économique bilatéral vendredi. L’intérêt est fort des deux côtés. En 2019, le ministre de l’Économie Parmelin s’était rendu en visite à Hanoi. En 2020, il avait rencontré le vice-premier ministre vietnamien à Berne et en septembre dernier, le président de la Confédération rencontrait une première fois son homologue vietnamien à New York. D’après les dernières statistiques, le montant des échanges bilatéraux dépasse les 3,5 milliards de dollars. 

    La Suisse est le sixième investisseur européen au Vietnam, tandis que le Vietnam est le quatrième partenaire commercial de la Suisse dans l'ASEAN. 150 projets d'investissements suisses pour près de deux milliards de dollars sont en cours d’exécution. 140 entreprises y travaillent, dont Nestlé, Novartis, Roche et Holcim. Et les deux parties espèrent bientôt conclure la négociation de l’Accord de libre-échange Vietnam-AELE.

    Le potentiel économique et les opportunités d'investissement sont élevés, surtout depuis la hausse des coûts de fabrication en Chine et la relocalisation de nombre de centres de production en Asie du Sud-Est. Le pays est devenu aujourd’hui une grande économie ouverte avec 17 accords de libre-échange avec plus de 60 pays. Son marché est facile d’accès. Outre sa situation géographique, Hanoi met en avant sa stabilité politique et sociale, sa forte croissance (7% en moyenne ces dernières années), ses atouts touristiques et ses nombreuses opportunités d'investissement et d'affaires.

     

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  • A Tchernobyl avec l’homme qui guérit la terre

    Se rendre à Tchernobyl en 2021 tient à la fois du « Voyage dans la cité fantôme » et du « Retour vers le futur ». Cette année, la province ukrainienne de Tchernobyl a en effet fêté le 35e anniversaire de la catastrophe nucléaire d’avril 1986, qui a vu le réacteur No 4 entrer en fusion et relâcher dans l’atmosphère une radioactivité équivalant à environ 500 bombes d’Hiroshima.

     

    La cité fantôme, c’est la ville de Pripyat, située à 15 kilomètres de Tchenobyl et à quelques kilomètres de la centrale, et dont les 50 000 habitants ont été évacués dans l’urgence sans avoir même eu le temps de boucler leurs valises. Aujourd’hui, le site, envahi par la végétation, les buissons, les animaux sauvages, frappé par la décrépitude des routes et des murs, avec sa fameuse roue géante rouillée et ses auto-tamponneuses abandonnées au milieu des débris, dégage un irrépressible sentiment de tragédie.

     

    En déambulant entre les immeubles en ruine, le coeur se serre comme il se serre quand on visite les haies de barbelés d’Auschwitz ou les restes de l’école de Beslan. Comme à Pompei, la vie s’est subitement figée et le fantôme des milliers de gens frappés par la catastrophe semble encore errer dans les salles et les couloirs affaissés des immeubles.

     

    Mais le drame et la mémoire des morts n’empêchent pas les affaires, au contraire. Devant les grilles qui ferment la zone et les gardes qui contrôlent l’entrée, quelques minivans chargés de curieux en mal de sensations fortes arborent le logo de l’agence « Chornobyl Tours » qui organise des visites sur place, radioactivité incluse. La disneylandisation menace de s’insinuer partout… En attendant les contrôles restent tâtillons puisque l’irradiation reste forte notamment dans la zone de la centrale.

    Mais Tchernobyl est peut-être aussi une voie ouverte sur le futur. Il n’est pas impossible que cette ville martyre, devenue synonyme de catastrophe nucléaire dans le monde entier, renaisse un jour à la vie grâce à l’action d’une startup suisse active dans la décontamination des sols. Nous nous sommes rendus cette semaine sur le site, dans le laboratoire de l’Eco-Centre qui contrôle depuis les années 1990 l’état de la radioactivité sur les 2000 km2 de la zone d’exclusion fermée au public, en compagnie des deux fondateurs de la société Exlterra, le Polono-Américain Andrew Niemczyk, et le Genevois Frank Muller, qui mènent depuis quelques mois une expérience inédite dans la zone contaminée.

     

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