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Genève internationale - Page 3

  • Guides humanitaires

    Comment accéder aux victimes dans des conflits armés de plus en plus fragmentés, avec des acteurs incontrôlables, imperméables au droit de la guerre et qui se méfient de plus en plus des opérateurs humanitaires qu’ils soupçonnent de biais ou d’agendas cachés ? Le défi de l’accès humanitaire aux populations civiles tend à devenir un enjeu encore plus crucial que la distribution effective des secours. C’est pour tenter de répondre à ce défi que la Suisse a sponsorisé la publication de deux guides pratiques, le premier sous forme d’un manuel pour les opérations de terrain et le second pour rappeler le cadre juridique et normatif. Le but est de clarifier les concepts, d’aider à résoudre les dilemmes et à interpréter les contextes culturels et religieux afin de se frayer un chemin vers les victimes. La Division Sécurité humaine du DFAE, le CICR, l’OCHA et l’ONG Conflict Dynamics International ont donc joint leurs efforts pour remettre à jour une méthodologie d’intervention crédible et efficace.


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    →Pour évoquer les menaces que le Big Data fait peser sur le contrat social, l’ambassadeur Dussey du Centre genevois pour la politique de sécurité (GCSP) avait invité le philosophe et géostratégiste Nayef Al-Rodhan à exposer ses vues. Pour Al-Rodhan, les hommes ont de tout temps été prêts à sacrifier une partie de leur liberté en échange d’une certaine protection. Or ce pacte social menace d’être rompu non seulement par la quantité des informations recueillies, mais aussi par leur qualité (métadonnées sur les profils personnels) et par le monopole tentaculaire de ceux qui l’exercent, comme Google pour le secteur privé, et la NSA du côté étatique. Quand Google peut prévoir l’évolution de la bourse grâce aux informations stockées et le directeur de la NSA pouvoir « tuer des gens grâce aux métadonnées » recueillies sur eux, le pacte est rompu. Solution : surveiller les surveilleurs sans faiblir.

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  • Genève 2 peut réussir. A condition d'abandonner ses oeillères

    Or donc la conférence Genève 2 sur la Syrie s'ouvrira mercredi à Montreux. Pour la Genève internationale et pour la Suisse, c'est évidemment un événement prestigieux, qui vient souligner fort à propos la vocation de notre pays à accueillir les négociations internationales les plus complexes et à être l'ambassadeur de la paix à travers le monde.
    Mais soyons franc: il ne se passera strictement rien à Montreux, hormis de grandes et pompeuses déclarations d'intention de la part des excellences qui auront fait le déplacement avant de repartir à Davos. S'il y a une chance pour qu'un progrès survienne, ce sera plus tard, dans les jours, les semaines ou les mois qui vont suivre, quand les différents représentants syriens se réuniront à huis clos, entre les murs épais du Palais des Nations, pour discuter sérieusement, loin des caméras et des micros.
    Et pour que ce petit miracle arrive, il y a quelques exigences à remplir, dont la première est que les Occidentaux, Français et Américains en tête, laissent tomber leurs œillères et cessent de poser des conditions irréalistes et inacceptables comme préalables à tout dialogue, telles que la capitulation sans condition de Bachar el-Assad. Les Occidentaux, qui n'ont que les mots droits de l'homme à la bouche quand il s'agit de discréditer leurs adversaires, devraient ainsi se souvenir que le but final de cette conférence n'est pas le départ du dictateur syrien mais bien la fin des hostilités, un cessez-le-feu, même partiel, entre les belligérants. Quand la maison brûle, on éteint l'incendie pour sauver le plus de victimes possible, on ne fait pas un procès au propriétaire.

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  • 2014, année de tous les possibles pour la Suisse

    La double présidence de la Confédération et de l’OSCE redonne du jeu à la Suisse au moment de renégocier les accords bilatéraux.


    Si 2013 aura été un bon cru pour la diplomatie suisse, grâce à sa participation au G20 de Saint-Pétersbourg, l’année 2014 pourrait être meilleure encore. Le cumul des deux présidences, celle de la Confédération et celle de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, apporte des atouts puissants dans le jeu de Didier Bukhalter. Un hasard qui ne s’était encore jamais produit et dont n’avait pas bénéficié le dernier président suisse de l’OSCE, Flavio Cotti, en 1996.
    Bien sûr, l’OSCE n’est pas une organisation puissante dont les décisions sont contraignantes. Les affaires s’y traitent par consensus plutôt que par la force. Mais les Suisses sont plutôt doués pour créer les conditions du consensus et le moindre qu’on puisse dire, c’est qu’avec les tensions qui règnent actuellement entre l’Union européenne et la Russie à cause de l’Ukraine, le besoin de consensus se fait criant. Du coup, la Suisse a une occasion inespérée de jouer les bons offices aux plus hauts niveaux, avec un accès facilité aux chefs d’Etat. Ce qui n’est pas un mince avantage lorsque, par ailleurs, il s’agit de négocier de nouveaux accords bilatéraux avec les dirigeants européens. Une négociation n’empêche pas l’autre.
    Mais restons-en à l’OSCE et au rôle que la Suisse pourrait y jouer.

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