Le prisonnier de la guerre de l’uranium kazakh
En mai 2009, Muktar Dzakishev, le patron de la société d’exploitation de l’uranium kazakh est brutalement arrêté et mis au secret dans une prison kazakh sous des accusations de détournement de fonds et de corruption. Son garde du corps est torturé, il est privé pendant de longs mois de toute relation avec l’extérieur, de visites de sa famille tandis que son avocat n’a pas accès au dossier. Souffrant d’hypertension aggravée, il ne peut pas non plus recevoir de visite médicale appropriée. Le 12 mars dernier, dans un procès à huis clos, il est condamné à 14 ans de prison.
Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme se sont alarmées de cette violation des droits du prisonnier, contraire aux accords signés par le Kazakhstan. UN Watch et la genevoise Organisation mondiale contre la torture (OMCT) se sont mobilisées pour dénoncer une grave atteinte aux droits de la personne par un Etat qui se trouve justement présider cette année l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et qui devrait à ce titre se montrer exemplaire.