La Chine ne sauvera pas la croissance mondiale
La question n’est plus de savoir si la Chine peut sauver le moteur d’une croissance économique mondiale en panne, mais si elle peut se sauver elle-même. Les autorités chinoises, qui ont longtemps nié l’impact de la crise financière sur leur économie réelle, ont dû se rendre à l’évidence. En trois semaines, le ton a changé à Pékin. Fin octobre, les premières prévisions sur la baisse du taux de croissance à 8% au lieu des 12-13% habituels ont sonné l’alarme et le 9 novembre le Conseil d’Etat annonçait le plus ambitieux plan de relance d’un membre du G20.
C’est qu’il y a urgence. On le sait, depuis dix ans, le modèle chinois carbure à la croissance à deux chiffres, basée quasi exclusivement sur les exportations. La stabilité sociale, et donc politique, en dépend. Les Chinois ont pris brutalement conscience de leur vulnérabilité et ont décidé de dégager les moyens nécessaires.
Déstructurée, sans leader, sans idéologie ni culture propre, avec un immense besoin de se faire valoir, la troisième génération de terroristes n’a plus qu’un lointain rapport avec Ben Laden et les fondateurs historiques d’Al-Qaida. Très jeunes, âgés de 20-25 ans au plus, ils ressemblent bien plus à des voyous de banlieue qui rêvent d’être Ben Laden comme ils rêvaient d’être Zidane il y a dix ans et qui n’ont pratiquement rien de commun avec les militants chevronnés de la cause islamiste, chauffés à blanc dans les maquis d’Afghanistan dans les années 1980.