Deux issues pour gagner : oui à l'Europe, non à Merz
L’histoire s’accélère brusquement et devient passionnante. En quelques mois, la Suisse a lâché la distinction entre fraude et évasion fiscales et les trois-quarts du secret bancaire, deux institutions qu’elle considérait comme des piliers de son existence et de son identité. Le dernier bastion - l’échange automatique d’informations - vient de tomber depuis qu’Hans-Rudolf Merz vient de le troquer contre le libre accès des banques suisses au marché européen.
Désemparé, paniqué par ces capitulations en rase campagne, l’establishment politico-financier du pays, qui n’avait rien vu venir et qui est pourtant largement responsable de cet état de fait, s’insurge, tempête, s’agite de ci de là comme la mouche du coche et cherche à se dédouaner en désignant à la foule qui réclame des têtes les ruades désordonnées du Conseil fédéral.
Bref, pour le dire poliment, c’est le chaos.