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Grand bazar à l’ONU !

Branle-bas de combat mardi passé aux Nations Unies où avait lieu l’événement le plus couru de l’année selon les mots du directeur général Sergei Ordhzonikidze : le Cercle féminin des Nations Unies/Genève organisait son 40e grand bazar annuel, présidé pour l’occasion par Marie-Paule Martinelli. Pendant une journée, près de 80 stands nationaux ont offert à près de 5000 visiteurs une vitrine du monde, alignant les créations artisanales les plus variées aux cuisines les plus raffinées. C’est toujours un vrai régal pour les yeux et les papilles ! Les fonds récoltés par les 500 dames du Cercle – 300 000 francs l’an dernier – vont à des projets de développement en faveur des enfants. La population genevoise y est bienvenue.

 


 

 

→Genève, et la Genève internationale encore plus, est très, très loin de Berne, Zurich et Lugano ! Pour y remédier, une journée spéciale à l’intention des journalistes alémaniques et tessinois a été organisée mercredi. Premier rendez-vous avec le patron du CERN, Rolf-Dieter Heuer. L’occasion de découvrir le LHC, les secrets de l’énergie et de la matière noire, les 3000 collaborateurs et 10 000 chercheurs qui cherchent à comprendre ce qui s’est passé à cent milliardième de seconde de la naissance de l’univers. Premiers succès : d’abord la machine marche, et ensuite elle confirme les hypothèses attendues au fur et à mesure qu’elle remonte le temps. Et petite anecdote pour terminer : depuis la mise en marche du LHC, l’endroit le plus froid de Suisse et du monde n’est ni à La Brévine ni en Sibérie mais sous les pieds de Genève, à 271 degrés en-dessous de zéro!

 

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→Deuxième visite à Michel Kazatchkine, directeur du Fonds Global contre le sida, la malaria et la tuberculose. Le Fonds, que l’on voit peu dans les médias suisses, est pourtant la plus spectaculaire ONG de la décennie. De 15 personnes à sa fondation en 2002, il est passé à 600 collaborateurs. En 7 ans, il a distribué plus de 19 milliards de dollars et collecté 12 milliards pour les trois prochaines années afin d’améliorer la situation sanitaire des pays les plus défavorisés. Avec des résultats spectaculaires eux aussi: la croissance du sida a enfin ralenti en Afrique et plus de 5 millions de malades ont désormais accès aux soins. La malaria, qui tuait chaque année des millions d’enfants, est en diminution de 50 à 80 % dans plusieurs pays. Petit bémol: la Suisse est l’un des donateurs les plus pingres du Fonds.

 

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→Dernière rencontre à l’OMC avec Pascal Lamy. Enrhumé, l’ascétique Français était au meilleur de sa forme intellectuelle. En une heure, il a dressé une synthèse magistrale des rapports de force du commerce mondial et des menaces protectionnistes. Le principal danger du jour : que les Etats puissants usent de l’arme monétaire pour pousser leurs avantages à l’exportation et que, par rétorsion, les Etats faibles réagissent par les moyens classiques du protectionnisme (quotas, hausses des taxes, etc.) Optimiste par devoir, Pascal Lamy croit toujours au succès du round de Doha, seule façon pour lui de sortir de la crise et de créer des emplois en stimulant le commerce. De plus, les chances de la Russie de voir sa demande d’adhésion aboutir après 17 ans de palabres sont réelles. Adepte convaincu du multilatéral, le patron de l’OMC est en revanche plus sceptique sur les accords bilatéraux, qui passent bien sur les photos, mais dont l’importance économique est très relative.

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→Deux petites nouvelles pour terminer. D’abord pour signaler que l’Association Vasco Sanz créée par sa famille en l’honneur du chercheur décédé a remis son prix pour le soutien à la recherche sur le cerveau à une jeune chercheuse de l’EPFL, Claudia Clopath, dont les travaux sur l’informatique médicale permettent de rationaliser les tests et de réduire l’expérimentation animale à sa plus simple expression.

Et enfin, pour la première fois de son histoire, le Palais des Nations a servi de décor au tournage d’une grosse production cinéma. Il y a quinze jours, on y a en effet tourné une adaptation de Belle du seigneur, le grand roman d’Albert Cohen. Le film, réalisé par l’ancien diplomate brésilien à Genève Glenio Bonder, a recruté le jeune acteur anglais Jonathan Rhys Myers dans le rôle de Solal et l’actrice russe Natalia Vodianova dans le rôle d’Ariane, la Genevoise de Champel. Sortie prévue fin 2011.

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