Guides humanitaires
Comment accéder aux victimes dans des conflits armés de plus en plus fragmentés, avec des acteurs incontrôlables, imperméables au droit de la guerre et qui se méfient de plus en plus des opérateurs humanitaires qu’ils soupçonnent de biais ou d’agendas cachés ? Le défi de l’accès humanitaire aux populations civiles tend à devenir un enjeu encore plus crucial que la distribution effective des secours. C’est pour tenter de répondre à ce défi que la Suisse a sponsorisé la publication de deux guides pratiques, le premier sous forme d’un manuel pour les opérations de terrain et le second pour rappeler le cadre juridique et normatif. Le but est de clarifier les concepts, d’aider à résoudre les dilemmes et à interpréter les contextes culturels et religieux afin de se frayer un chemin vers les victimes. La Division Sécurité humaine du DFAE, le CICR, l’OCHA et l’ONG Conflict Dynamics International ont donc joint leurs efforts pour remettre à jour une méthodologie d’intervention crédible et efficace.
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→Pour évoquer les menaces que le Big Data fait peser sur le contrat social, l’ambassadeur Dussey du Centre genevois pour la politique de sécurité (GCSP) avait invité le philosophe et géostratégiste Nayef Al-Rodhan à exposer ses vues. Pour Al-Rodhan, les hommes ont de tout temps été prêts à sacrifier une partie de leur liberté en échange d’une certaine protection. Or ce pacte social menace d’être rompu non seulement par la quantité des informations recueillies, mais aussi par leur qualité (métadonnées sur les profils personnels) et par le monopole tentaculaire de ceux qui l’exercent, comme Google pour le secteur privé, et la NSA du côté étatique. Quand Google peut prévoir l’évolution de la bourse grâce aux informations stockées et le directeur de la NSA pouvoir « tuer des gens grâce aux métadonnées » recueillies sur eux, le pacte est rompu. Solution : surveiller les surveilleurs sans faiblir.
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