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Penelope Fillon, loyale jusqu’au bout !

Au début de l’affaire Fillon, comme tout le monde, j’ai été choqué. Comment cet homme qui prêchait l’intégrité avait-il pu engager sa femme et la payer 900 000 euros sur les deniers publics pour un emploi présumé fictif, et à tout le moins discutable ?
Puis, les semaines passant sans que le harcèlement des médias et de la justice ne faiblisse malgré l’absence de preuves ou d’éléments nouveaux, le doute et le malaise ont grandi.
Pourquoi cet acharnement contre cet homme – et surtout contre cette femme – qui n’avaient rien fait d’autre que ce font des dizaines de députés français de tous bords sans provoquer aucun émoi ? Et pourquoi les 120 000 euros de frais de bouche intempestifs d’Emmanuel Macron ont-ils passé comme une lettre à la poste sans susciter le moindre intérêt médiatique ?
Une fois de plus, le comportement à deux vitesses des médias et de la justice est en cause. Et au-delà, l’énorme hypocrisie sélective qui consiste à s’indigner contre un comportement légal mais moralement critiquable et à absoudre un comportement illégal mais moralement plus admissible.
Quand la morale l’emporte sur la légalité dans une République, il y a pourtant du souci à se faire pour l’état de droit.
Mais le principal de cette affaire n’est pas là : elle est dans l’énorme et abjecte injustice faite à Penelope Fillon, qui porte décidément bien son prénom.

Car voilà une femme diplômée de droit et de lettres, compétente, à la carrière prometteuse, qui a renoncé à toute lumière depuis 36 ans pour se dévouer à sa famille, élever ses cinq enfants, épauler son politicien de mari jour et nuit, sept jours sur sept pendant des décennies avec tout ce que cela comporte d’avanies, de critiques, de revers, d’échecs, de cuistrerie, de jalousies et de moqueries, et qui se retrouve jetée en pâture aux chiens pour une affaire qui n’aurait intéressé personne si son mari n’avait pas été candidat à la présidentielle. Même la somme, qui paraissait si exorbitante quand elle a été prononcée la première fois, parait dérisoire au regard du temps d’assistance, de soutien, de conseil, de réconfort, bref de travail consacré à son mari : 900 000 euros bruts pour des centaines de milliers d’heures, c’est bien moins que le smic ! Et il y a tout de même un paradoxe à reconnaitre le travail des épouses, les si méprisées ménagères et femmes au foyer, dans le calcul des rentes sociales, et de s’en indigner lorsqu’elles reçoivent un salaire pour le faire, même si c’est sous forme d’un salaire d’assistante parlementaire. Est-ce que le fait d’être une « bourgeoise » mérite une telle discrimination ? Est-ce que les femmes se sont battues et continuent à se battre pour l’égalité de traitement pour en arriver là, avec le consentement d’une presse et d’une justice manifestement orientées ?
Ce qui impressionne aussi, c’est sa détermination à soutenir son mari quoiqu’il advienne, comme elle le montrait hier dans le Journal du Dimanche. Une attitude que d’aucuns jugeront rétrograde à une époque où la loyauté ne veut plus rien dire. Mais qui force l’admiration.
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