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  • ONU et Croix-Rouge à cœur ouvert

    L’automne, saison des portes ouvertes ! Le samedi 7 octobre, l’ONU s’ouvrira au public pour la dernière fois avant sa rénovation complète. Dernière occasion pour visiter le Palais des Nations dans son jus d’origine! Dimanche dernier, c’était la Croix-Rouge qui organisait sa journée « Rencontrez les humanitaires », avec notamment un débat entre Yves Daccord, directeur général du CICR, et Pascale Meige, directrice des catastrophes et des crises à la Fédération, chez Roger Mayou, le directeur du Musée international de la Croix-Rouge. Réflexion intéressante sur la notion d’urgence, qui s’efface devant les crises qui durent. Bonne surprise : énormément de jeunes ! Et l’après-midi, c’était la Croix-Rouge genevoise qui recevait la population genevoise autour d’un brunch familial à Compesières.


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    →Autre souci, les ravages des OGM en Colombie. Le sujet parait exotique, mais il est emblématique des problèmes posés par les semences transgéniques. Outre leurs effets environnementaux et sanitaires, les OGM découragent la production des populations indigènes et favorisent les gros propriétaires tournés vers l’exportation, accusent Swissaid et German Velez du Grupo Semillas de Colombie. Avec pour résultat paradoxal d’affaiblir l’agriculture locale! Autosuffisante en 1990, la Colombie a en effet importé 13 millions de tonnes de blé, de soya et de mais en 2016. Cherchez l’erreur !

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    →Taiwan, reléguée par la Chine sur un strapontin en fond de salle, cherche se faire une place sur la scène internationale. Elle y arrive en multipliant les invitations de voyage pour journalistes et politiciens et en organisant des congrès internationaux. Le prochain aura lieu en novembre prochain et regroupera tous les grands hôpitaux du monde à l’invitation de la Fédération internationale des hôpitaux dont le siège est à Genève. En point de mire, le rôle du patient, la cybersécurité et les attaques de hackers, le gaspillage et la mesure des performances hospitalières.

  • L'Eglise russe, un lieu d’exaltation et de consolation

    L’église russe de Genève, puisque c’est ainsi que les Genevois l’appellent familièrement, est sans aucun doute le lieu le plus connu de Genève avec la Cathédrale Saint-Pierre et l’Hôtel de Ville. C’est un immense plaisir et un grand honneur de m’avoir associé, aujourd'hui mercredi, à son 150e anniversaire et à sa restauration. J’en remercie vivement Mgr Michel et le comité d’organisation.
    Pour moi, modeste réfugié catholique descendu des montagnes du Valais pour faire ses études dans la Rome protestante, « l’église russe » a immédiatement représenté quelque chose d’important. Elle a d’abord été une présence apaisante, rassurante, bienfaisante et même consolante. Comme jeune étudiant encore étranger à cette ville, j’aimais voir ses murs blancs et ses bulbes briller de nuit comme de jour, dans le froid comme dans la canicule, sous la pluie comme sous la neige. Car cette église n’est pas seulement une pièce marquante du patrimoine historique et architectural de Genève, c’est d’abord une présence amicale.
    Je dois cependant avouer que pendant longtemps je n’ai pas osé y entrer. Elevé dans la tradition catholique et après six années de petit séminaire dans une congrégation missionnaire, j’avais vécu dans la conviction que l’église orthodoxe était sortie du bon chemin, qu’elle sentait le soufre et représentait donc une voie à éviter. Il y a une trentaine d’années, bravant mes préjugés, j’ai donc forcé la porte une première fois, davantage saisi par la curiosité et le goût de l’exotisme que par un saisissement de la foi, je dois le confesser. Et je ne m’en suis jamais repenti ! Depuis lors, je ne manque jamais une occasion de fréquenter les églises orthodoxes, d’y brûler un cierge et de m’incliner devant une icône. Car avec l’âge et l’expérience, j’ai pu constater, comme la plupart d’entre nous je pense, que ce qui nous rassemblait nous autres les chrétiens, que nous fussions orthodoxes, catholiques ou protestants, était bien plus important que ce qui pouvait nous séparer. Et j’ai notamment appris que les traditions et les rites, si sublimes dans l’orthodoxie, pouvaient exalter l’âme et faire ressortir ce qu’il y a de meilleur en l’Homme aussi bien que les prêches des pasteurs et les sermons des chanoines.

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  • Qui restera pour sauver la presse suisse?

    Fin août, en commentant le regroupement des rédactions des journaux Tamedia sous un seul toit à Lausanne et la fin de l'autonomie rédactionnelle de la Tribune de Genève, de 24 Heures et du Matin Dimanche, Le Temps appelait à ouvrir le débat sur l'avenir des médias en Suisse romande. Dont acte.
    Ce qui est en jeu dans cette opération, c'est moins le déplacement de quelques dizaines de journalistes à Lausanne qu'un vrai changement de paradigme. Car contrairement à ce qui s'est passé jusqu'ici, où l'on taillait dans les effectifs des rédactions mais en préservant leur autonomie et leur identité, il s'agit ici de la dissolution de la plupart des rubriques, de l'étrangère si essentielle pour une ville internationale comme Genève, aux sports, si importants pour le maintien de l'âme populaire d’un journal, et du transfert des décisions éditoriales à Lausanne, et de fait à Zurich, puisque tout se décide là-bas.
    Pour Genève dans l'immédiat, et pour la Suisse romande à terme, c'est une catastrophe! Que la deuxième ville et la troisième économie du pays, siège des organisations internationales, n'ait plus de grand quotidien indépendant est un phénomène qui ne peut qu'avoir de graves répercussions pour l'avenir de l'ensemble de la région. Un journal, c'est non seulement des journalistes mais c'est aussi l’âme d’une région, la voix d'un terroir, un catalyseur d'énergies et d'idées. Je crois qu'il est important d'en prendre conscience et que c'est rendre service à tous, politiciens, milieux économiques et éditeurs aussi, que de leur faire part de notre refus d'assister à ce qu'il faut bien qualifier de démantèlement progressif de la presse romande. A court terme Lausanne en profite, mais à long terme, c'est l'effacement de la Suisse romande sur la scène nationale qui est en jeu.

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    Lien permanent Catégories : Général