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  • Dangereux Grand Jeu en Mer de Chine

    Grand Jeu, Great Game, c’est ainsi que les historiens ont appelé la politique d’endiguement de la Russie menée en Asie par l’empire britannique au XIXe siècle. Ce « grand jeu » s’est poursuivi au XXe siècle, pendant toute la guerre froide, entre les Etats-Unis et l’Union soviétique. Et il rebondit au XXIe avec la décision du président Obama de basculer le centre de gravité de la politique américaine de l’Europe vers le Pacifique dans l’intention de contenir la nouvelle puissance rivale des Etats-Unis : la Chine.
    Le renforcement des 260 porte-avions et navires de la VIIe Flotte américaine et leur déploiement intempestif dans les mers chinoises, passé presque inaperçu en Occident, n’est pas pourtant pas rien dans l’aggravation des tensions en Asie du Sud-Est. Le raffut fait autour de la Corée du Nord ces derniers temps ne doit d’ailleurs rien au hasard. Les essais nucléaires israéliens ou pakistanais n’avaient pas fait autant de bruit en leur temps… Les rodomontades de Kim Jong-un, qui se sent lui aussi menacé par cette nouvelle politique, sont du pain béni pour resserrer les alliances entre Corée du sud, Taiwan, Japon et Etats-Unis et redonner une légitimité aux velléités japonaises d’abroger l’article 9 de la Constitution afin de transformer son armée défensive en force offensive. La décision de Shinzo Abe, mercredi, de dissoudre la chambre basse et d’organiser de nouvelles élections en profitant de la crise coréenne va dans ce sens.
    Ces bruits de bottes alarmants font une autre victime collatérale : le Vietnam.

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    Lien permanent Catégories : Général
  • Genève, microcosme des tensions de la planète

    La guerre du Yémen, entre rebelles houthis et représentants du gouvernement soutenu par l’Arabie saoudite, fait rage jusqu’à Genève. Lundi, à l’initiative de l’Arab British Centre for Strategic Studies & Devlopment, l’actuel vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères, les ambassadeurs à Londres et Genève et plusieurs anciens ministres ont dénoncé « la situation catastrophique causée par l’alliance impie des Saleh-Houthis et leur coup de force contre le gouvernement démocratiquement élu. » Et de l’autre côté, Human Rights Watch appelait les Nations Unies à constituer une commission d’enquête sur les crimes de guerre. Il y a de quoi faire sachant que les bombardements ont détruit la quasi-totalité des hôpitaux et dispensaires, provoquant une épidémie de choléra sans précédent...

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    →Le conflit entre le Qatar et ses voisins rebondit aussi jusqu’à Genève. La semaine dernière, l’Arab Federation for Human Rights établie à Genève attaquait le Qatar à propos de la Coupe du monde de foot en 2022, qualifiée de « honte mondiale » à cause des mauvais traitements infligés aux travailleurs immigrés et de toutes sortes de violations supposées des droits de l’Homme. A quoi le Qatar, en butte à l’hostilité de ses voisins depuis quelques mois, rétorque, avec l’aide du Centre indépendant de recherches et d’initiatives pour le dialogue (CIRID), lui aussi établi à Genève, en organisant une table ronde aujourd’hui à l’ONU sur le thème de « la crise des médias du Moyen-Orient : menaces, violence et censure. » Le même jeu se joue à l’échelle planétaire entre Etats-Unis, Russie, Chine, Syrie ou Iran, dont les gouvernements et les ONG se jettent les violations mutuelles des droits de l’Homme à la figure. A chacun de tirer les conclusions qui s’imposent…