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Adieux au Club suisse de la presse (et à ceux qui veulent sa peau)

Discours adressé à la dernière fête de la presse et de la communication en présence de Mme Tatiana Valovaya, nouvelle directrice générale de l'ONUG et de M. Serge dal Busco, vice-président du Conseil d'Etat

Madame la Directrice générale de l’ONUG,
Monsieur le Vice-Président du Conseil d’Etat,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Chers amis,
Ce soir est évidemment un moment émouvant pour moi puisque je vais quitter mes fonctions au Club suisse de la presse. Cela fera en effet 25 ans en décembre prochain que je me suis engagé dans cette aventure, de 1994 à 1997 comme président et fondateur, de 1998 à 2000 comme président et directeur, et depuis lors comme directeur exécutif.
Durant toutes ces années, le Club suisse de la presse aura organisé près de 2500 événements liés à la presse, aux médias et à la Genève internationale. Des dizaines de chefs d'Etat et des milliers de personnes ont défilé dans nos murs et des dizaines de milliers d’articles et d’interviews ont été publiés dans les divers médias de Suisse et du monde et certains posts ont fait des millions de vues.
Je rappelle à ce propos que le Club suisse de la presse a été créé avec le soutien et à la demande du Conseil d'Etat et de la Confédération et que celui-ci est acté dans la convention de siège de l'OMC à Genève en 1993 et fait donc partie des obligations légales fédérales et cantonales. De même qu'il est expressément mentionné à hauteur de 30 000 francs dans le dernier message du conseil fédéral sur la Genève international que les chambres fédérales viennent d'approuver.
Je tiens donc vivement à remercier toutes celles et tous ceux qui ont permis de réaliser ce travail que je crois avoir été utile à notre pays et à notre canton. Je veux d’abord vous remercier vous, nos membres, qui êtes toujours des centaines à nous suivre et à payer vos cotisations. J’aimerai aussi remercier tous les membres du comité qui ont œuvré depuis 1994 a la réalisation de notre mission et permis de traverser toutes les embûches qui ont jalonné notre route.
Je tiens donc remercier les soutiens institutionnels qui ont soutenu nos activités, à commencer par la Confédération et le DFAE, par le canton et le Conseil d’Etat, et par la Ville de Genève. J’aimerai aussi remercier les journalistes, médias, éditeurs, groupes et sponsors privés qui n’ont pas non plus ménagé leur concours. Ils sont très nombreux et je ne peux pas tous les citer. Aussi je n’en mentionnerai qu’un, à savoir la Fondation pour Genève et son président Ivan Pictet, que je côtoie depuis 25 ans et qui a toujours été à nos côtés.
Cela étant dit, je ne suis pas dupe. 25 ans, c’est long, et beaucoup trop long pour certains, qui ont dû pousser un ouf de soulagement en apprenant la nouvelle de mon départ. Quand on est dans la presse, on sait ce que veut dire la critique et on doit l’accepter. J’entends donc assumer les critiques que l’on a pu et que l’on peut encore certainement m’adresser. Elles sont nécessaires et permettent d’avancer.
Il est cependant un point sur lequel je n’ai jamais transigé malgré les pressions innombrables que j’ai reçues depuis 20 ans, c’est celui de l’indépendance et de l’impartialité. Quoiqu’on ait pu tenter pour faire annuler des conférences de presse ou censurer au préalable des intervenants, je leur ai toujours donné la parole, quelle qu'aient été leur origine, leur couleur de peau, leurs convictions idéologiques ou religieuses. Je pense que c’est un atout pour un club de presse, un atout précieux même, et qu’il faut le préserver même si la tendance à imposer la communication et la propagande au détriment de l’information est désormais devenue une plaie de notre monde.

Ce que je n’avais pas anticipé en revanche, c’est que certains de nos adversaires, qui devaient ronger leur frein depuis longtemps, saisiraient l’occasion de mon départ pour remettre en cause l’existence même du club suisse de la presse, qu'ils s’attaqueraient à nos subventions et essaieraient de nous chasser de la Pastorale!
Mais à tous ceux qui essaient de nous détruire et qui redoublent d’efforts ces derniers temps, j’aimerai aussi dire merci.
Au fond, ils nous donnent la force d’aller de l’avant et d’opérer une audacieuse transition vers l’avenir.
Loin de se laisser abattre, le comité a réagi. Il a engagé Pierre Ruetschi, ancien rédacteur en chef de la Tribune de Genève et journaliste aux qualités indiscutables, pour assurer la relève et répondre à l’appel à projets que la Confédération, l’Etat et la Ville ont souhaité mettre sur pied. Le projet qu’il est en train d’élaborer est formidable et décoiffant pour nous et pour l’avenir médiatique de la Genève internationale. L’idée qu’on puisse l’écarter ne m’effleure même pas l’esprit. Avec nos 25 ans d’expérience et cette énergie nouvelle, je suis convaincu que le Club est en de bonnes mains et c’est avec plaisir que je lui remets les clés de la maison.
Je souhaite donc bonne chance à la nouvelle équipe. Soutenez-la, soutenez notre comité, souhaitons longue vie au Club suisse de la presse
Vive le Club suisse de la presse !

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