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L’ambassadrice d’Azerbaijan répond à mon blog sur le Karabagh

L’ambassadrice d’Azerbaijan nous a communiqué sa réaction suite à la publication de mon papier sur les dessous de la guerre du Karabagh, vendredi dernier. Toute en maintenant mes propos, j’estime utile de porter cette lettre à la connaissance des lecteurs, l’Azerbaijan ayant naturellement aussi le droit d’exprimer sa position.

 

Réponse de l'ambassade d'Azerbaïdjan concernant l'article de Guy Mettan
«Les dessous de la guerre du Karabakh»


Nous tenons à exprimer notre vive inquiétude et notre contestation à l’encontre de l'article de Guy Mettan «Les dessous de la guerre du Karabakh» qui a été publié sur le blog de la Tribune de Genève le 3 octobre 2020.

Tout d'abord, cet article contient des informations complètement fausses et sans fondement et ne reflète en rien la réalité. Il est incompréhensible que Guy Mettan, qui s’est rendu en Azerbaïdjan ces dernières années et détenait des informations détaillées sur le conflit Arménie-Azerbaïdjan, ait publié un article aussi biaisé et provocateur. Nous considérons que la publication d'un article aussi provocateur contredit l'esprit des relations amicales et stratégiques entre l'Azerbaïdjan et la Suisse. 

À cet égard, nous tenons à vous informer que le nouvel acte d'agression de l'Arménie contre l'Azerbaïdjan a commencé le 27 septembre 2020. C'est la continuation des dernières provocations de la part du camp Arménien, en ce compris la tentative d'attaque armée de la région de Tovuz du 12 au 16 juillet 2020, la provocation du groupe de sabotage-reconnaissance de la région de Goranboy, la politique de colonisation illégale dans les territoires occupés de l'Azerbaïdjan, ainsi que les déclarations et activités provocantes des dirigeants arméniens.

Dans le cadre de sa nouvelle agression contre la République d'Azerbaïdjan, les forces armées arméniennes visent délibérément les populations civiles et les infrastructures de l'Azerbaïdjan en violation des normes et principes fondamentaux du droit international, en ce compris du droit international humanitaire, ainsi que des obligations internationales de l'Arménie.

Quant au point dans l'article relatif à la participation de la Turquie à la guerre actuelle, nous tenons à mentionner que la Turquie s'est engagée à assurer la paix et la sécurité dans la région, ainsi que le respect des normes et principes fondamentaux du droit international. La Turquie soutient le règlement du conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh conformément aux normes et principes du droit international, en particulier les documents adoptés par différentes organisations internationales, en ce compris les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU. 

La Turquie s'est prononcée sans équivoque par le biais du chef de l'Etat et d'autres de ses dirigeants en faveur de l'Azerbaïdjan et en faveur du droit international. L'Arménie a, quant à elle, gravement violé le droit international en occupant le territoire de l'Azerbaïdjan pendant près de 30 ans. Le rôle de la Turquie n’est rien d'autre que de nous apporter un soutien moral. Toutes les rumeurs selon lesquelles la Turquie est impliquée en tant que partie au conflit, diffusées par le camp arménien, ne sont que des provocations. Aucune preuve ne soutient l'implication de la Turquie dans le conflit et, pour le surplus, une telle implication ne serait pas nécessaire. L’Azerbaïdjan dispose d’une armée bien préparée pour protéger son peuple et son territoire.

Par contraste, il convient de relever que l'Arménie utilise activement des volontaires et des mercenaires à grande échelle dans les batailles en cours. Selon des sources ouvertes, un groupe militant composé de représentants de la communauté kurde Yezdi d'Arménie, de combattants volontaires «Sasna Tsrer» et d'un «bataillon d'infanterie de montagne volontaire» de l'organisation militaro-patriotique «VOMA» a été créé en Arménie pour participer à la lutte actuelle contre l’Azerbaïdjan.

Avant l'offensive militaire, le gouvernement arménien a décidé de former des troupes volontaires de 70 000 à 100 000 individus agissant sous le commandement de l'état-major général des forces armées.

En attendant, plusieurs séquences vidéo circulant sur les réseaux sociaux ont confirmé le départ de terroristes sous couvert de «soldats volontaires» de Syrie vers l'Arménie puis vers les territoires occupés par l'Azerbaïdjan ainsi que l'implication de mercenaires arméniens du Moyen-Orient dans la lutte contre l'Azerbaïdjan en direction du district occupé de Fizuli.

À ce stade, compte tenu des informations susmentionnées, nous demandons à tous les médias, y compris la Tribune de Genève, de prendre une position impartiale sur le conflit arméno-azerbaïdjanais du Haut-Karabakh et de refléter la position des organisations internationales telles que l'ONU, l'OSCE, OİC, NAM et etc. concernant ce conflit et publier les faits et la réalité tels qu'ils sont.

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