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  • Démocraties ou dynasties?

    Bush père, Bush fils. Monsieur Kirchner et maintenant Madame. Et demain ce sera peut-être au tour de Madame Clinton de succéder à Monsieur dans le Bureau ovale. On ne peut que se réjouir qu'une femme vienne d'accéder à la plus haute fonction argentine. Mais n'y a-t-il pas de quoi s'inquiéter à l'idée que la transmission des rênes de grands Etats démocratiques du mari à l'épouse ou du père au fils tend à se généraliser depuis quinze ans?

    On dirait que nos démocraties fatiguées cèdent à la tentation dynastique, comme si elles n'avaient plus assez de forces vives pour renouveler leur personnel dirigeant. Le silence et l'acceptation tacite qui accompagnent ces étranges passations de pouvoir, et qui rappellent fort les meilleures traditions monarchiques, sont d'autant plus frappants qu'un tonnerre de critiques avait accueilli l'éventuel recyclage de Vladimir Poutine en premier ministre de la Russie. Lui, pourtant, accepterait de descendre d'une marche et ne ferait pas monter sa femme ou l'un de ses enfants sur le trône. Et sa démarche ne serait pas moins légale ni moins "démocratique" que celle des Bush, des Clinton ou des Kirchner.

    J'avoue que cette évolution me laisse franchement perplexe, même si l'on est désormais certain que Cécilia n'a aucunement l'ambition de succéder à son ex-mari...

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  • Coup de pouce fédéral au contrat d'intégration

    Le Conseil fédéral vient d'admettre le principe des contrats d'intégration pour les étrangers nouveaux venus dans notre pays et en recommande l'application dans les cantons.

    Voilà une nouvelle qui tombe à pic deux semaines après que le PDC ait déposé un projet de loi pour établir un contrat d'intégration à Genève. Naturellement, cette idée va susciter des oppositions. Le délégué à l'intégration neuchâtelois, M. Facchinetti, est déjà monté au créneau.

    Le délégué à l'intégration neuchâtelois fait en effet un travail remarquable. Mais il oublie deux choses. D'abord que Genève est un canton-ville proche de la frontière, tout comme Bâle, qui, lui, a adopté avec succès le contrat d'intégration. Et ensuite que la politique de l'intégration à Genève est restée très théorique et académique. On ne condescendait pas à descendre jusqu'au niveaux des immeubles, de la vie de quartier et de l'apprentissage concret des langues et de la vie en commun.

    L'arrivée de M. Castella à la direction du Bureau de l'intégration genevois va sans aucun doute permettre de changer les choses. Mais encore faut-il qu'il ait les moyens, techniques et juridiques, qui lui permettent de développer son action. Le débat est donc lancé.

     

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  • Pas d'EPO dans les EPA genevois

    Pour se doper, les sportifs ont l'EPO et les Etablissements publics autonomes genevois(EPA) ont les bonus. La tempête qui secoue les Services industriels de Genève à cause de la rémunération des administrateurs et des hauts cadres, devrait retomber brusquement dès lundi, quand les résultats des élections nationales seront connus.

    Mais en attendant elle aura beaucoup agité la République et révélé un vrai malaise. Il a rebondi la semaine dernière lors de l'examen des trois projets de loi restreignant le nombre d'administrateurs au SIG, aux HUG et aux TPG et suite aux deux réponses (!) fort différentes de ton que le Conseil d'Etat a données à l'interpellation urgente que j'avais déposée en septembre sur les honoraires des administrateurs des SIG.

    Laissons l'agité et brouillon député Stauffer croire qu'il est seul à mettre le doigt sur les vrais problèmes de la République. Maintenant que la maladie a été diagnostiquée, il convient d'apporter les remèdes appropriés. C'est le sens du projet de loi qui vient d'être déposé pour compléter le dipositif de bonne gouvernance de nos régies publiques.

    Ces remèdes sont de trois ordres:

    1/une bonne diète: les conseils d'administration doivent être réduits. Pléthoriques actuellement, ils fonctionnent à deux vitesses, avec des super-administrateurs qui décident tout au sein d'un bureau bien payé, et des sous-administrateurs qui n'ont plus qu'à dire amen et se contenter de quelques jetons. D'autre part, le système un parti/une voix doit être aboli au profit d'une représentation politique équitable (par exemple 2 administrateurs de droite et 2 de gauche). Un conseil d'administration ne doit pas servir à financer les partis politiques ni des députés.

    2/une cure de laxatifs: le montant des rémunérations et des honoraires des administrateurs doit être clairement établi, publié et limité. Les jetons perçus pour les mandats liés mais extérieurs à l'entreprise doivent être reversés à l'entreprise et non à l'administrateur.

    3/une prévention efficace grâce à un scanner régulier: l'essentiel de l'effort doit être mis sur la transparence. Transparence des rémunérations, des critères et de la composition du comité de rémunération. Les entreprises privées respectent ces dispositions sans trahir le secret des affaires ni se mettre en position de faiblesse face à leurs concurrents.

    Les entreprises publiques et les sociétés anonymes dépendant de l'Etat (comme la BCGe) doivent pouvoir en faire au moins autant...

     

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