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Planète bleue - Page 121

  • Quatre valeurs pour une fête nationale

    Lors d'un voyage au Vietnam début juillet, juste avant la visite de Doris Leuthard, j'ai eu la chance de renconter un ancien député qui fut le créateur des zones franches industrielles vietnamienne, M. Huynh Phi Dung. Devenu entrepreneur à succès, il construit aujourd'hui le plus grand parc d'attraction du Sud-Est asiatique, près de Saigon. 200 millions de dollars ont déjà été investis, avec un zoo, une mer et des montagnes artificielles, des attractions dignes de Disneyland et une zone culturelle dédiée aux différentes ethnies vietnamiennes avec un temple bouddhiste géant, doré à la feuille d'or.

    Mais l'important n'est pas là. Dans l'échange que nous avons eus, la discussion a rapidement dérivé sur la politique, au sens large, la philosophie et les valeurs qui doivent guider "l'honnête homme" de nos jours.

    Un homme complet, affirme notre hôte, se convient d'agir selon quatre principes: 1/respecter la famille, les parents, les ancêtres, les proches pendant et après leur vie, en contribuant à leur santé, leur prosprérité, leur sécurité, leur agrandissement.

    2/respecter son pays, la nation, la loi et les usages communs en contribuant également à la prospérité, au développement, à l'agrandissement moral et matériel de la patrie qui nous a vu naître.

    3/respecter la communauté humaine au sens large, l'humanité dans son emsemble, l'être humain, l'individu et la collectivité des hommes, étrangers et inconnus compris.

    4/respecter la création, le Créateur pour celles et ceux qui y croient, la nature, dans la mesure où l'homme ne descend pas seulement du singe mais est aussi fils du Ciel. L'homme n'est pas seul, il ne vit pas que de pain et de jeux.

    A quoi il convient de rajouter un cinquième principe, à savoir que les quatre premiers doivent être respectés ensemble et de façon égale, sans que l'un domine l'autre, faute de quoi l'on tomberait dans le népotisme ou l'égoïsme de clan, le nationalisme, l'idéalisme abstrait ou l'intégrisme.

    C'est très brièvement résumé, mais n'est ce pas un bon programme pour une fête nationale ou des élections?

     

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  • Rhino: où est passée la culture?

    Depuis leur création il y a une vingtaine d'années, grâce notamment aux contrats de confiance du conseiller d'etat liéral Claude Haegi, les squats genevois se sont justifiés avec deux arguments: la crise du logement, qui empêchait les jeunes d'accéder à des appartements bon marché, et leur vocation de creuset culturel, de lieux de création de nouvelles formes de (contre-)culture.

    Ils sont en train de mourir aujourd'hui faute d'avoir pu donner de réponse satisfaisante à leurs deux raisons de vivre.

    Avec le temps, ils ont montré que, loin d'aider à résoudre la crise du logement, ils ne faisaient que la perpétuer en empêchant la rénovation et la remise sur le marché de logements neufs et salubres et qu'ils entretenaient l'impression désagréable qu'il était possible de se loger à Genève pour pas un rond alors même que la pénurie faisait monter les prix des loyers de celles et ceux qui acceptaient de payer pour habiter dans notre canton.

    D'autre part, en s'embourgeoisant, en s'installant dans un benoît conformisme de la contre-culture, ils n'ont pas tardé à s'assécher. On est désormais bien loin du temps où les nuits animées des squats genevois accouchaient des grands noms du théâtre et de la mise en scène contemporaines.

    Le fait de déposer des couches salles dans les bureaux de conseillers d'Etat a achevé de prouver que les défenseurs de Rhino étaient plutôt devenus des contre-exemples de culture. Enfin, en multipliant les procédures les plus complexes et mobilisant les juristes les plus pointus pour défendre leurs acquis, ils montrent qu'ils sont au moins aussi à l'aise sur le terrain du droit que sur celui de la culture.

    Les squats genevois sont donc en train de mourir de leurs contradictions bien plus que de l'acharnement du procureur général ou des complots des milieux immobiliers.

     

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  • Droit de vote à 16 ans: parlons-en!

    Les électeurs glaronnais viennent de l'accepter, le Grand Conseil bernois aussi. Même si les Zurichois et les Grisons viennent de le refuser à trois voix et une voix près, le droit de vote des jeunes à 16 ans fait son chemin. Qu'on le veuille ou non.

    Il est vrai que le monde germanique est plus ouvert à cette question que les Latins: les Länder autrichiens et allemands pratiquent déjà le droit de voite à 16 ans sans problème et l'Autriche a même planifié de l'introduire au niveau fédéral d'ici 2010.

    En Suisse, on retrouve cette ligne de fracture: les Romands sont nettement plus hésitants sur cette question que les Alémaniques. Mais faut-il pour autant escamoter le débat? Dans une société qui vieillit de plus en plus et dont le centre de gravité électoral bascule massivement du côté des aînés, n'est-il pas normal de donner la parole à celles et ceux qui vont devoir en assumer la charge et les coûts, à savoir les jeunes?

    Sans compter que plus une société vieillit, plus elle se méfie des jeunes, qu'elle trouve trop gâtés, pas assez mûrs, peu motivés, ignorants de la chose politique, bref trop ceci ou trop cela pour leur confier cette responsabilité. On craint aussi pour la participation, qui serait particulièrement faible chez les jeunes. Mais à voir comment votent les adultes, censés être parfaitement informés et motivés, on peut sérieusement douter de l'objection.

    Au nom de l'équilibre et du partage des responsabilités entre générations, il est donc vital d'ouvrir le débat. C'est ce que nous avons fait en déposant une motion au Grand Conseil genevois et en posant la question aujourd'hui sur ce blog. Alors, n'hésitez pas à vous faire entendre!

     

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