Un monde toujours plus atomisé
Pendant cinquante ans, on avait connu un monde bipolaire, lequel prit brutalement fin en 1991 avec l’éclatement de l’Union soviétique. Puis il y eut une brève décennie d’hégémonie américaine, avant qu’à l’aube du XXIe siècle, on n’en arrive à un monde dit multipolaire avec l’émergence des nouvelles puissances du Sud, Chine, Inde, Brésil.
Le printemps arabe, qui a réveillé des peuples rendus longtemps muets par la camisole de force de dictatures impitoyables à l’intérieur de leurs frontières mais infiniment perméables aux intérêts de l’Occident à l’extérieur, vient compliquer la donne. Si elles réussissent, et elles réussiront un jour ou l’autre même si ce n’est pas tout de suite, ces révolutions vont en effet réinstaller un nouveau pôle dans un monde décidément beaucoup plus complexe qu’on l’avait pensé.