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Stratégie de la gouvernance

→La stratégie suisse pour faire de Genève le lieu central de la gouvernance mondiale se met en place. Après le ratage du Fonds vert, le cap est mis sur internet et l’obtention du siège de l’ICANN, comme on l’a vu en début de semaine dernière avec la très médiatisée Geneva Internet Platform. Le message du Conseil fédéral publié mercredi a enfoncé le clou en relevant les deux autres priorités, l’humanitaire et la santé. Mais il s’agit aussi de renforcer Genève comme centre de réflexion. Le monde académique se mobilise donc lui aussi : début décembre aura lieu le Global Think Tank Summit sous l’égide de l’Institut universitaire des hautes études internationales et de développement. Une cinquantaine d’institutions américaines, chinoises, africaines, asiatiques et européennes parmi les plus prestigieuses sont donc attendues à la Maison de la Paix pour agiter les neurones et guider l’action politique sur les crises actuelles et la suite à donner aux Objectifs du Millénaire pour le développement lancés par Kofi Annan en 2000 et qui s’achèvent en 2015.


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→Le comité contre la torture, qui a pour mission de suivre l’application de la Convention contre la torture, se réunit depuis trois semaines à Genève. Il a mené la vie dure aux Etats-Unis. La déposition des parents du jeune Mike Brown assassiné par la police avant les émeutes de Ferguson a fait impression, tout comme la manifestation silencieuse des parents d’autres jeunes Noirs américains tués ou maltraités par la police. Une douzaine de personnes se sont levées en brandissant leurs poings, ce qui est plutôt rare dans les enceintes feutrées du Palais des Nations.

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→Internet mis à part, la vie internationale de ces dernières semaines s’est presque entièrement concentrée sur Ebola. L’épidémie déchaine les mêmes peurs massives que les attaques de peste au Moyen Age, alors que la mortalité due à la maladie, comme pour le choléra, est d’abord due à l’effondrement des systèmes de santé et au manque d’hygiène, c'est-à-dire à la pauvreté. L’OMS, qui aime les chiffres, s’est donc fixée un objectif de 70-70-60, soit 70% d’enterrements sécurisés et 70% de malades déclarés traités dans les 60 jours afin d’enrayer l’épidémie. De son côté, à l’occasion de la journée mondiale du sida le premier décembre, ONUSIDA s’est fixé quant à lui un objectif de 90-90-90 pour 2020, soit 90% des personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur séropositivité, 90% d’entre elles qui ont accès au traitement et 90% des personnes soignées mises hors de danger. Objectif 2030 : 95-95-95.


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→La liberté religieuse dans le monde est en danger, comme le montre le rapport que vient de publier l’ONG Aide à l’église en détresse. Le nonce apostolique, Mgr Silvano Tomasi, et l’ancien ministre pakistanais Paul Bhatti, ont en effet souligné que l’article 18 de la Déclaration des droits de l’Homme n’est respecté que dans 80 pays, que 34 pays connaissent des restrictions, 82 pays de graves restrictions et que la situation se dégrade dans 55 autres pays, et en particulier en Irak, Syrie, au Nigeria et en Ukraine. La misère et le manque d’éducation sont les facteurs qui aggravent le plus l’intolérance religieuse.

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→Signalons pour terminer l’initiative originale menée par une dizaine d’ONG qui ont, à l’occasion des 20 ans d’Interpeace, ont organisé une semaine de la paix avec divers experts, chercheurs et militants pour la paix. Une petite lueur au milieu d’une communauté internationale devenue très va-t-en-guerre depuis quelques mois.

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