Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le lancer de soulier yéménite

Or donc les négociations de paix au Yémen ont lamentablement échoué. Trop tôt, pas assez préparés, les représentants des rebelles houthis et du gouvernement en exil soutenus par l'Arabie saoudite n'ont pu nouer le dialogue. L'événement qui a le mieux caractérisé cet échec restera le lancer de soulier d'une journaliste activiste pro-gouvernementale à la tête d'un rebelle houthi jeudi au Club suisse de la presse, devant 40 journalistes qui n'avaient rien d'autre à se mettre sous la dent. L'incident a aussitôt fait le tour des agences et des réseaux sociaux. Tapez "soulier yéménite" en anglais ou en arabe sur twitter et voyez comment on fait un buzz quasi planétaire. Le ministre yéménite des droits humains s'est décommandé, par peur d'un outrage similaire. Nous aurions préféré que chacun puisse s'exprimer dignement et que les négociations de paix aboutissent. Mais voilà, la paix ne se décrète pas, même à Genève.


****

→Cet péripétie rocambolesque aura au moins montré le parfait sang-froid des rebelles houthis. Déjà fortement stressée par un voyage de 44 heures entre Sanaa et Genève à cause des embûches saoudiennes, empêchée de participer à la réception prévue, la délégation houthie n'a pas bronché: elle a poursuivi sa conférence de presse comme si de rien n'était. Il est vrai que les chaussures sont moins dangereuses que les bombes. Mais en voilà qui ne sont pas prêts de perdre le Nord…

"Un regard international sur Genève": c'est sur ce thème que les fonctionnaires internationaux sont invités à présenter leurs travaux au concours photo annuel des collaborateurs la Genève internationale. Avis au/ à la gagnant/e: son cliché servira d'illustration à la carte de vœux 2016 du Conseil d'Etat genevois. Au travail!

****

→On sait que la propriété intellectuelle est considérée comme un instrument de domination des pays riches sur les pays pauvres. C'est ainsi que les pays industrialisés cherchent à protéger leurs brevets après voir souvent pillé le patrimoine du Sud. Grâce à des accords de commerce particulièrement sophistiqués, ils réussissent souvent rouler les pays du Sud à l'OMC. C'est patent pour les plantes et la pharma, les semences et l'agro-industrie. Mais la riposte s'organise et l'OMPI, longtemps vue comme le cheval de Troie du club des riches, a commencé à travailler sur une meilleure protection intellectuelle des ressources génétiques, du savoir et des expressions culturelles traditionnelles. Il s'agit de créer un instrument légal qui protégerait par exemple les dessins de vêtements ou de bracelets tanzaniens à l'égal du design de la grande mode italienne ou de la haute horlogerie suisse. Une petite révolution, que les industriels du Nord tentent de freiner par tous les moyens.


****

→572 555: c'est le nombre de migrants à Taiwan. Contrairement au Japon, qui reste pratiquement fermé à l'immigration, l'ile chinoise a besoin de main d'oeuvre et a ouvert ses portes aux travailleurs du Sud-Est asiatique. Avec les mêmes problèmes que chez nous: trafic et exploitation des travailleurs clandestins, activités illégales et travail au noir, conditions de logement dégradantes. Une poignés de syndicalistes et d'activistes taiwanais étaient à Genève pour exposer le problème et présenter les mesures qu'ils préconisent pour améliorer les choses. Bravo!

Les commentaires sont fermés.