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  • OMS OK, OMC KO! Paix nucléaire  et guerre commerciale

     

    Un des premiers décrets signés par Joe Biden a permis de réintégrer les Etats-Unis au sein de l’OMS. Un autre les a fait revenir dans l’Accord de Paris sur le climat. Un coup de téléphone avec Poutine a sanctionné la volonté de prolonger de cinq ans les accords START sur les armements stratégiques.

    Voilà pour les bonnes nouvelles.

    Dans le domaine du commerce et l’économie en revanche, la volonté de coopération américaine risque bien de faire long feu. L’OMC, dont la direction est vacante depuis septembre, ne cesse de poursuivre sa dégringolade, bloquée par le différend avec la Chine et le refus américain de remplacer les juges du tribunal d’appel chargé de régler les litiges commerciaux internationaux. Il y a de fortes chances pour que cette situation perdure sous la présidence Biden.

    Pour le commerce et la Genève internationale, ce n’est pas une bonne nouvelle. Le ton va changer, il sera plus accommodant. Mais sur le fond, la concurrence entre les différents blocs pourrait bien redoubler d’intensité. Dans un tel contexte, on ne voit pas comment les choses pourraient se débloquer.

    En 2020, malgré les efforts de l’Administration Trump, le déficit commercial entre les Etats-Unis et la Chine s’est encore aggravé. La crise du Covid, qui se poursuit en Occident alors que la reprise de l’économie chinoise se confirme, ne va pas modifier cet état de fait. Et de toute façon, sans le moteur chinois, c’est toute l’économie de la planète qui va tomber en panne.

     

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  • Trump: une indignation justifiée mais hypocrite

    La prise d’assaut du Capitole par une bande d’émeutiers pro-Trump a suscité une vague d’indignation générale en Occident. Pendant quinze jours, c’était à qui hurlerait le plus fort pour dénoncer une tentative de coup d’Etat, un coup de force néonazi et suprémaciste, une attaque inqualifiable contre la démocratie. On s’en est réjoui. Il était temps, dirais-je même.

    On espère que ces belles âmes resteront éveillées pendant l’ère Biden.

    Car jusqu’ici ces farouches justiciers, ces vaillants défenseurs de l’ordre démocratique ont surtout brillé par leur silence. Pourquoi n’ont-ils pas rappelé que les premiers à avoir contesté la légitimité de Donald Trump ont été les démocrates ? Pourquoi se sont-ils tu quand ceux-ci, aussitôt après leur défaite de 2016,ont monté en épingle l’histoire de l’usine à trolls russe, puis diligenté une enquête contre le président sortant qui n’a rien donné (le rapport Mueller) et enfin provoqué une première tentative de destitution qui a elle aussi échoué ? La violence des attaques dont Trump a été l’objet durant l’entier de son mandat n’a-t-elle pas fortement contribué à chauffer à blanc ses supporters ?

    Et pourquoi ces mêmes défenseurs de la liberté n’ont-ils rien dit quand, en janvier 2019, un président de Parlement élu par hasard à ce poste se proclame président de son pays au nez et à la barbe du président légal et reçoit aussitôt le soutien empressé des dirigeants et de la presse démocratiques ? Je veux parler de Juan Guaido, au Vénézuela, aujourd’hui renvoyé à ses études.

    Pourquoi n’a-t-on pas bougé le moindre cil quand, fin 2019, le président légalement et honnêtement élu de Bolivie – c’est aujourd’hui un fait reconnu – a été littéralement renversé par un coup d’Etat d’extrême-droite qui l’a obligé à fuir avant que de nouvelles élections reconfirment la victoire éclatante de son parti à la fin de l’an dernier ? Je veux parler d’Evo Morales en Bolivie.

     

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  • La liquidation de la Génération 68

    La multiplication des scandales de mœurs liés à la Génération 1968 depuis quelques années est très révélatrice de notre époque. Elle en dit long sur les changements démographiques, moraux et sociétaux en cours dans le petit monde euro-américain.

    La médiatisation de ces affaires - Strauss-Kahn en 2011, Epstein et vagues MeToo et Balancetonporc en 2017/2018, Matzneff et Rochebin/RTS l’an dernier puis Olivier Duhamel au début de cette année -  révèle le fossé béant qui sépare désormais la génération des babyboomers soixante-huitards de la génération montante des millenials formatés aux luttes antisexistes, antiracistes, antidiscriminatoires et climatiques des années 1990-2000.

    Il est loin le temps où il fallait « jouir sans entrave » et « faire ce qui nous plaisait en mai ». Les slogans d’hier et les comportements qu’ils induisaient chez les plus enthousiastes, ou les plus extrémistes, seraient passibles des tribunaux aujourd’hui. Je me garde personnellement de juger les comportements sexuels du passé avec les critères moraux du présent même si j’ai toujours été très réservé sur le devoir de jouir à n’importe quel prix professé par certains.

     

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