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Discours politiques - Page 4

  • Les moments forts de l'année 2010

    Assises transfrontalières, rénovation des salles, rationalisation des commissions et des sessions du Grand Conseil, voici le bilan de l'année de présidence du Grand Conseil

    Quand on prend congé d’une charge publique, l’usage veut qu’on fasse les remerciements à la fin. Permettez-moi d’inverser cet ordre parce que j’ai conscience que rien de ce qui a pu être réalisé au cours de cette année de présidence ne serait advenu sans la compréhension de ma femme, de ma fille et de mon parti, sans le travail et l’engagement résolus du Secrétariat du Grand Conseil, de Mme le Sautier et de son équipe, et sans le soutien de la grande majorité des membres du Bureau.

    La première année de législature est toujours exigeante car il s’agit de mettre le nouveau Parlement sur les bons rails, ne serait-ce qu’en assurant la prestation de serment du Conseil d’Etat. Tout cela dévore beaucoup de temps et d’énergie. Vous avez pu le constater aussi bien que moi, cette année n’a donc pas été qu’un long fleuve tranquille et a connu maintes turbulences qu’il a fallu gérer. Que toutes et tous en soient vivement remerciés.

    J’aimerai maintenant revenir sur les moments forts de l’année écoulée, en commençant par ceux qui vous ont fait sourire et qui vous ont parfois agacé, à savoir les citations philosophiques en ouverture de séance. Elles ont été choisies dans toutes les cultures, sur tous les continents et dans toutes les obédiences politiques en gardant à l’esprit la devise de Cicéron, ce grand magistrat romain, pour qui « tout homme et toute femme politique doivent d’abord se dévouer à l’intérêt public ». Je ne suis pas sûr que le but ait été atteint mais au moins aura-t-on tenté d’y prétendre.

    Sur un plan plus concret, diverses initiatives ont été prises et acceptées par le Grand Conseil. Tout d’abord, nous avons pu accélérer le traitement des objets en suspens et rationaliser notre emploi du temps lors de la session du vendredi après-midi en amendant la loi portant règlement de notre Conseil pour y ajouter les pétitions et les objets non traités en commission depuis plus de deux ans. Il devenait urgent de répondre plus rapidement aux citoyennes et citoyens qui avaient pris la peine de s’adresser à nous par voie de pétition. Notre ordre du jour a déjà commencé à en ressentir les effets positifs.

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  • La main trop visible d'Adam Smith

    Monsieur le Président,

    Monsieur le Recteur,

    Madame et Messieurs les lauréats,

    Chers amis,

    Tout d’abord permettez-moi d’exprimer le plaisir que j’ai à vous adresser quelques mots ce soir, au nom de la République et canton de Genève. Cela doit faire plus de vingt ans que je participe régulièrement à la présentation des lauréats des Prix Latsis universitaires et que j’écoute, du fond de la salle, la présentation des travaux des lauréats et le discours de l’invité d’honneur, toujours marquants. Chaque fois, il s’est agi d’une fête pour l’esprit et même pour les sens, puisque la performance intellectuelle est toujours suivie d’une agape très conviviale. Je remercie donc les membres de la Fondation Latsis pour les choix judicieux qu’ils ont toujours su faire, pour le haut niveau scientifique et intellectuel qu’ils ont toujours su conserver, et pour  leur souci constant de faire partager les connaissances les plus pointues au grand public. Et cela en couvrant l’ensemble du territoire suisse, de Genève à Saint-Gall et de Lausanne à Zurich et en s’étendant également depuis une douzaine d’années jusqu’à Strasbourg.

    Ce plaisir est d’autant plus grand que, ce soir tout particulièrement, votre travail s’inscrit dans la grande tradition des élites genevoises, qui avaient un pied dans la finance, un autre dans la science et la tête dans la religion. Un frère banquier, un autre professeur à l’académie et un troisième pasteur, telle fut la recette du succès de notre petite République durant les cinq derniers siècles. Le choix du thème de la conférence du professeur Niall Ferguson « Pouvoir et finance » paraît en effet taillé sur mesure pour Genève.

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  • L’immigration, problème mondial No 1

    Sous l’influence des économistes et des banquiers, l’establishment planétaire garde les yeux braqués sur les indices boursiers : reprise en V, W ou L, telle est la grande question du moment. Loin de moi l’idée de nier l’importance de l’économie et la nécessité d’une reprise durable. Pourtant, le problème numéro Un, celui qui hante les esprits depuis vingt ans sans qu’on ne lui accorde jamais l’attention qu’il mérite est ailleurs: c’est celui de l’immigration.

    En août dernier au forum Ringier de Locarno, l’ancien commissaire européen Jacques Barrot l’a rappelé. Et les polémiques qui agitent ces-jours ci la France autour du renvoi des Roms et des criminels naturalisés, la Belgique et son éclatement annoncé, l’Allemagne avec le pamphlet de Thilo Sarazin contre les quatre millions de musulmans immigrés qui refuseraient de s’intégrer, les Etats-Unis avec l’installation d’une mosquée à Ground Zero et le blocage d’une loi anti-immigrés par Barack Obama en Arizona, sont autant de symptômes d’un mal endémique qui peut à tout moment éclater en pandémie grave.

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