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Général - Page 22

  • La triste figure de la politique genevoise

    Hier soir, à la surprise générale, un UDC a donc été élu premier vice-président du Grand Conseil et devrait donc, sauf sursaut démocratique, présider le parlement genevois en 2009.

    Pour le PDC et le candidat battu que je suis, c'est évidemment une déception, même s'il s'en est fallu d'un cheveu (35 voix contre 34, et une vingtaine d'abstentions et de bulletins nuls). Mais c'est surtout navrant pour la politique genevoise.

    Car ce résultat signifie que les partis de centre-droit, une fois de plus, se sont tirés une balle dans le pied et que les mesquines trahisons libérales et radicales ont profité au faux ami qu'est l'UDC. L'Entente est donc arrivée à la croisée des chemins: si elle veut encore mériter son nom aux prochaines élections, qui commenceront déjà en décembre 2008 avec la présidence du Grand Conseil 2009, elle devra vraiment décider qui soutenir, du candidat UDC ou PDC. Car il ne sera plus possible d'invoquer un accident de parcours ou un accès de mauvaise humeur.

    La gauche ne s'est pas davantage distinguée dans ce vote. En s'abstenant massivement, voire en donnant quelques voix à l'UDC, elle a sabordé ses propres valeurs et ses propres engagements. Pendant toute la campagne des élections fédérales, Verts et socialistes ont dénoncé la campagne xénophobe des moutons noirs menée par les partisans de M. Blocher et, à la première occasion, ils servent la vice-présidence du Grand Conseil à leur adversaire sur un plateau! Hier soir encore, ils vantaient à juste titre le parcours de la nouvelle présidente, Mme Bolay, la lutte contre le franquisme et l'émigration en Suisse et bing! quelques minutes plus tard, ils laissaient accéder au perchoir le parti le plus proche des idées franquistes. Cherchez la cohérence!

    Ce qui s'est passé hier est typique des médiocrités de la politique genevoise: hypocrisies, clientélisme électoral, petits calculs pour faire trébucher l'un, stratégies courtes pour donner une leçon sans frais à un parti récalcitrant, mauvaise humeur et rancunes personnelles, tout cela s'est additionné pour donner un résultat qui, de notre point de vue, est un déshonneur pour tous.

     

     

     

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  • Des Verts très boulimiques

    Où est passée la frugalité des Verts? Depuis des années, les Verts militent pour moins de pollution, moins de consommation, moins de gaspillages et font l'éloge d'une vie simple et frugale... sauf en ce qui concerne les mandats politiques de leurs élus, semble-t-il!

    Entre le syndic de Lausanne Daniel Brélaz et le conseiller d'Etat genevois Robert Cramer, cela semble plutôt être la course à l'accumulation des mandats, syndic et conseiller national d'un côté, conseiller d'Etat et conseiller aux Etats, de l'autre. Quand on connaît l'agenda des conseillers d'Etat et celui des parlementaires à Berne, ces choix, en totale contradiction avec les positions du parti Vert qui rejette les doubles mandats, ne manquent pas de surprendre.

    Il ne s'agit pas ici d'attaquer des personnes ou un parti - car on peut aussi adresser le même reproche au conseiller d'Etat et conseiller aux Etats PDC valaisan Jean-Marie Fournier. Mais au moins lui ne donne-t-il pas des leçons de sobriété aux autres.

    Le grand argument des cumulards consiste à se retrancher derrière le peuple, qui l'aurait voulu ainsi. Sauf qu'on s'est bien gardé de lui demander son avis sur cette question et de préciser ce qu'il allait advenir du double mandat en cas d'élection...

    On avance aussi les avantages supposés d'un tel cumul: les doubles élus pourraient ainsi mieux défendre leur canton à Berne. Cela reste à prouver. Car en consacrant au mieux un mi-temps à ce qui était déjà plus qu'un plein temps auparavant, on risque plutôt de faire tout à moitié.

     

     

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  • Démocraties ou dynasties?

    Bush père, Bush fils. Monsieur Kirchner et maintenant Madame. Et demain ce sera peut-être au tour de Madame Clinton de succéder à Monsieur dans le Bureau ovale. On ne peut que se réjouir qu'une femme vienne d'accéder à la plus haute fonction argentine. Mais n'y a-t-il pas de quoi s'inquiéter à l'idée que la transmission des rênes de grands Etats démocratiques du mari à l'épouse ou du père au fils tend à se généraliser depuis quinze ans?

    On dirait que nos démocraties fatiguées cèdent à la tentation dynastique, comme si elles n'avaient plus assez de forces vives pour renouveler leur personnel dirigeant. Le silence et l'acceptation tacite qui accompagnent ces étranges passations de pouvoir, et qui rappellent fort les meilleures traditions monarchiques, sont d'autant plus frappants qu'un tonnerre de critiques avait accueilli l'éventuel recyclage de Vladimir Poutine en premier ministre de la Russie. Lui, pourtant, accepterait de descendre d'une marche et ne ferait pas monter sa femme ou l'un de ses enfants sur le trône. Et sa démarche ne serait pas moins légale ni moins "démocratique" que celle des Bush, des Clinton ou des Kirchner.

    J'avoue que cette évolution me laisse franchement perplexe, même si l'on est désormais certain que Cécilia n'a aucunement l'ambition de succéder à son ex-mari...

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