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Planète bleue - Page 112

  • Vivre avec la peur au Collège Calvin

    Affolement, alarme, alerte, angoisse, appréhension, aversion, crainte, effroi, épouvante, frayeur, frousse, inquiétude, panique, phobie, répulsion, trouille, terreur : les mots pour exprimer la peur sont presque aussi nombreux que ceux de l’amour. Des peurs de l’an Mil aux terreurs révolutionnaires jusqu’à la grande peur climatique, de la peur de soi à la peur de l’autre, de la crainte de Dieu à l’angoisse existentielle, de la hantise de l’immonde à la fascination des foules pour les films d’épouvante et des militaires pour la terreur atomique, le catalogue des peurs humaines est infini. Cerner et connaître nos peurs pour mieux vivre avec elles, tel est le but que s’est donné le quatrième festival de philosophie, qui aura lieu à Genève, au Collège Calvin, Aula Franck Martin, du 25 au 28 septembre 2008. http://www.festivalphilosophie.info

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  • En forte hausse: la haine de l'Occident!

    C’est un paradoxe : plus les marchandises et les services produits ou inventés par l’Occident sont conquérants, plus ses valeurs - la démocratie, le libéralisme économique, l’individualisme - sont répandues, et plus la haine de l’Occident croît. Le triomphe apparent de l’occidentalisation du monde ne doit en effet pas faire illusion. Le feu couve sous la cendre et derrière les vitrines des MacDo, les enseignes de Rolex et les militants des ONG chargées de vendre la démocratie et les droits de l’homme, la résistance s’organise. Ici, ce sont des talibans qui tiennent en échec les forces de paix – d’occupation ? – de l’OTAN ; là, ce sont des anciens colonisés qui réclament des compensations pour l’esclavage ; ailleurs ce sont des mouvements indigénistes qui se révoltent contre les vieilles dominations créoles.

    Il suffit de se promener sur un quai pendant les fêtes de Genève ou sur une plage de Phuket à Noël pour s’en convaincre. Ici, ce sont des flots de familles arabes avec leurs femmes voilées de noir qui déambulent et qui croisent des gens du cru, mais sans jamais se mélanger, sans se parler, ni même échanger un regard. Pas question de monter jusqu’à la Vieille Ville ou à la cathédrale (ce symbole chrétien !) ni de visiter un musée : le périmètre touristique est soigneusement délimité et ne dépasse pas les boutiques chic des Rues Basses. A Phuket, même image : des hordes de vacanciers envahissent les plages et les boîtes de nuit, mais pas question de s’enfoncer à plus de 10 kilomètres à l’intérieur des terres ou de visiter un temple bouddhiste. Le brassage des populations est à son paroxysme mais la curiosité pour l’autre, le désir d’échange, la volonté de le comprendre sont réduits à zéro.

    Dans le monde d’aujourd’hui, les cultures se frôlent mais ne se frottent plus les unes aux autres.

    Pour l’Occident, habitué à affirmer sa suprématie technique et militaire et la prépondérance de ses valeurs devenues universelles, le réveil pourrait être dur. D’une part parce que les anciens dominés ont appris à produire à meilleur coût et que l’avantage technologique n’est plus aussi déterminant et d’autre part parce qu’ils n’acceptent plus ses valeurs les yeux fermés. Les dominés d’hier ont appris à décoder les ruses de l’Occident. Ils savent que derrière la démocratie se cache un libéralisme économique qui profite au plus fort, que le discours des droits de l’homme joue en réalité sur les mots et que l’Occident met en avant les droits politiques individuels pour mieux escamoter les droits matériels collectifs, que l’ingérence pour sauver des peuples en danger a de forts relents de pétrole...

    Pendant deux siècles, l’Occident a inspiré la crainte mais aussi une sorte de respect moral, même aux pires moments de la colonisation. Au-delà des exactions et des exploitations, il était aussi porteur d’espoir et d’émancipation. Cette époque est désormais révolue. Car l’Occident fait de moins en moins peur, fût-il bardé de porte-avions et de boucliers anti-missiles. Mais surtout, il n’a plus de valeurs crédibles et respectables à proposer au reste du monde.

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  • Bassin lémanique: l'industrie est de retour !

    Qu'est devenue l'industrie dans notre région? On pense souvent que l'industrie dans le Bassin lémanique est quasi inexistante. En effet, après la crise des années 1990 beaucoup estimaient que l'industrie allait disparaître dans cette région.

    A notre grande surprise, depuis trois ans, le secteur secondaire est en pleine croissance chez les Romands. En 2006 et 2007, le secteur industriel représente une augmentation de 20% des commandes et 80% des exportations. Les entreprises se sont ouvertes au monde, elles ont développé leur capacité à s'adapter et à innover. Cette croissance est visible dans tous les domaines: la diversité, le chiffre d'affaires, l'emploi et la demande. Notre industrie est vivante!

    Le mercredi 14 mai 2008, 130 cadres et représentants d'entreprises se sont réunis pour parler des questions stratégiques, de l'infrastructure, du besoin de territoire et réfléchir sur le développement industriel dans la région lémanique. Cette journée s’est voulue porteuse d'un message: Comment développer la région?

    Malgré des conditions cadres qui peuvent peser lourd dans le développement, l'énergie, le coût du pétrole, la difficulté à trouver de la main d'œuvre spécialisée et bien formée, les charges sociales et le taux d'imposition élevé, l'industrie trouve un nouveau souffle créateur. ABB Suisse qui emploie environ 6'000 personnes et exporte 85% de sa production, est un bon exemple de la santé de nos industries.

    Cependant, des problèmes d'infrastructure se posent à cause du manque de zones industrielles, en particulier à Genève. De plus, il faudrait développer l'autoroute, une 3e voie ferroviaire et des parkings. Dans une petite ville comme Genève, où la crise du logement fait rage, il est difficile de trouver l'espace pour les industries.

    Le retour de l'industrie depuis trois ans se base sur trois axes: la qualité, le talent et la créativité, ainsi que la vitesse. En plus d'être créateurs, les Suisses, contrairement aux idées reçues, sont rapides et innovateurs. Que du positif pour l'économie de la région lémanique!

     

    Club suisse de la presse, rencontre du 13 mai 2008, avec Patrick Mayer, Jean-Luc Favre, Jacques Jeannerat et Xavier Comtesse. Résumé : Chrystel Dayer