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Planète bleue - Page 41

  • Dur, dur d’être un candidat 0 carbone !

    2e étape : Versoix-Céligny-Collex-Bossy
    Je ne vote pas, ça ne sert à rien, les politiciens mentent tout le temps ! Voilà ce qu’on entend très souvent quand on bat le pavé pour faire campagne. Sauf que les gens apprécient que vous fassiez l’effort de venir vers eux à pied.
    Le dialogue qui se noue devient dès lors beaucoup plus fructueux. Ce qui est plus dur en revanche, c’est de faire coller votre démarche à vos principes. Quand on prétend sauver la planète (ou plus modestement contribuer à), gare à ne pas être pris en flagrant délit de contradiction.
    Or, au cours de cette deuxième étape, je dois avouer avoir commis une petite infraction à la règle du tout à pied : parti pour Versoix en tram et en train hier matin, j’ai zappé la marche en terres vaudoises pour me rendre dans la patrie du théologien Olivier Fatio. Pas question de faire le tour du canton et de biffer les 787 Célignotes de ma liste ! Ni de faire l’impasse sur le vieux cimetière de Céligny, le plus beau du canton, qui abrite en pleine forêt les tombes de Richard Burton et d’Ernst Schmidheiny, celui qui m’avait octroyé une bourse d’étude en Amérique latine voici 35 ans…
    Mais de là à faire 20 kilomètres aller-retour à pied, c’était trop pour mes modestes jambes. A l’aller, j’ai donc accepté un co-voiturage de Mies au Château de Bossey (où j’étais invité à déjeuner) et au retour sur Collex, j’ai emprunté les transports publics nyonnais, les CFF et les TPG. On me pardonnera donc car la faute me semble vénielle.

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  • Planète bleue en campagne : le tour des communes genevoises à pied

    1e étape : Genève – Genthod en passant par Pregny-Chambésy et Bellevue
    Comment faire campagne sans trésor de guerre, sans agence de relations publiques grassement payée, sans lobbies prêt à débourser (soit disant sans espérance de retour) ?
    Réponse : en faisant le plus possible soi-même ! Et si possible en respectant ses engagements électoraux pour une planète durable.
    C’est avec cet esprit que je me suis lancé hier matin dans une tournée électorale des 45 communes genevoises à pied. Je me suis donné 15 jours. A raison de 3 communes par jour et quelques ampoules aux pieds, ce devrait être possible.
    Départ donc en ce premier jour d’automne ensoleillé de Roches-Malagnou, les Tranchées, la Vieille Ville, le Palais Eynard, la Corraterie, Saint-Gervais, les Pâquis, le quartier des Nations, la cantine du CICR, Pregny-Chambésy, le bois de Foretaille, Bellevue, les Tuileries, Genthod, la route de Collex et retour à Bellevue par le chemin de la Chênaie. Soit 30 kilomètres en 10 heures et 1200 flyers distribués dans les boites aux lettres ou aux passants rencontrés. Pas si mal pour un premier jour.
    Première impression : je savais ce canton bigarré, mais jamais à ce point ! Quel prodigieux mélange de langues, de couleurs de peau, de patronymes pas évidents à prononcer. Genève est devenu un canton très baroque. Deuxième impression : un nombre sidérant de chantiers. Partout des grues, des camions, des camionnettes d’ouvriers, des rues éventrées, des lotissements en construction, des villas en rénovation. Une frénésie de construction semble s’être emparée du canton.
    Troisième impression : des belles rencontres. Beaucoup de connaissances pas vues depuis longtemps, à la terrasse des cafés, sur les trottoirs ou sortant de la poste. Enormément d’inconnus évidemment, plutôt agréablement surpris par la démarche. Pas mal d’irréductibles aussi : l’environnement polarise et beaucoup ne croient pas à la crise climatique. Si la prise de conscience progresse, le combat est encore très, très loin d’être gagné…
    Demain mardi, voyage à l’extrême-orient du canton : Versoix et Céligny.

  • Adieux au Club suisse de la presse (et à ceux qui veulent sa peau)

    Discours adressé à la dernière fête de la presse et de la communication en présence de Mme Tatiana Valovaya, nouvelle directrice générale de l'ONUG et de M. Serge dal Busco, vice-président du Conseil d'Etat

    Madame la Directrice générale de l’ONUG,
    Monsieur le Vice-Président du Conseil d’Etat,
    Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
    Chers amis,
    Ce soir est évidemment un moment émouvant pour moi puisque je vais quitter mes fonctions au Club suisse de la presse. Cela fera en effet 25 ans en décembre prochain que je me suis engagé dans cette aventure, de 1994 à 1997 comme président et fondateur, de 1998 à 2000 comme président et directeur, et depuis lors comme directeur exécutif.
    Durant toutes ces années, le Club suisse de la presse aura organisé près de 2500 événements liés à la presse, aux médias et à la Genève internationale. Des dizaines de chefs d'Etat et des milliers de personnes ont défilé dans nos murs et des dizaines de milliers d’articles et d’interviews ont été publiés dans les divers médias de Suisse et du monde et certains posts ont fait des millions de vues.
    Je rappelle à ce propos que le Club suisse de la presse a été créé avec le soutien et à la demande du Conseil d'Etat et de la Confédération et que celui-ci est acté dans la convention de siège de l'OMC à Genève en 1993 et fait donc partie des obligations légales fédérales et cantonales. De même qu'il est expressément mentionné à hauteur de 30 000 francs dans le dernier message du conseil fédéral sur la Genève international que les chambres fédérales viennent d'approuver.
    Je tiens donc vivement à remercier toutes celles et tous ceux qui ont permis de réaliser ce travail que je crois avoir été utile à notre pays et à notre canton. Je veux d’abord vous remercier vous, nos membres, qui êtes toujours des centaines à nous suivre et à payer vos cotisations. J’aimerai aussi remercier tous les membres du comité qui ont œuvré depuis 1994 a la réalisation de notre mission et permis de traverser toutes les embûches qui ont jalonné notre route.
    Je tiens donc remercier les soutiens institutionnels qui ont soutenu nos activités, à commencer par la Confédération et le DFAE, par le canton et le Conseil d’Etat, et par la Ville de Genève. J’aimerai aussi remercier les journalistes, médias, éditeurs, groupes et sponsors privés qui n’ont pas non plus ménagé leur concours. Ils sont très nombreux et je ne peux pas tous les citer. Aussi je n’en mentionnerai qu’un, à savoir la Fondation pour Genève et son président Ivan Pictet, que je côtoie depuis 25 ans et qui a toujours été à nos côtés.
    Cela étant dit, je ne suis pas dupe. 25 ans, c’est long, et beaucoup trop long pour certains, qui ont dû pousser un ouf de soulagement en apprenant la nouvelle de mon départ. Quand on est dans la presse, on sait ce que veut dire la critique et on doit l’accepter. J’entends donc assumer les critiques que l’on a pu et que l’on peut encore certainement m’adresser. Elles sont nécessaires et permettent d’avancer.
    Il est cependant un point sur lequel je n’ai jamais transigé malgré les pressions innombrables que j’ai reçues depuis 20 ans, c’est celui de l’indépendance et de l’impartialité. Quoiqu’on ait pu tenter pour faire annuler des conférences de presse ou censurer au préalable des intervenants, je leur ai toujours donné la parole, quelle qu'aient été leur origine, leur couleur de peau, leurs convictions idéologiques ou religieuses. Je pense que c’est un atout pour un club de presse, un atout précieux même, et qu’il faut le préserver même si la tendance à imposer la communication et la propagande au détriment de l’information est désormais devenue une plaie de notre monde.

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