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Planète bleue - Page 37

  • Dernière étape : apothéose d’edelweiss au Pas de Lona!

    20e étape - Eison-A Vieille-Pointe de Tsevalire -Cabane des Bossons-Pas de Lona-Bendolla-Grimentz - dimanche 25 août 2019
    À 8h30, départ des Masses, au-dessus d’Hérémence, pour rejoindre le hameau d’Eison-Crettaz et, de là, monter à pied sur le chemin raide en direction des Chalets d’Eison et de l’alpage de l’A Vieille. Nous sommes deux et plus de 1400 mètres de dénivellation nous attendent. A l’A Vieille, plutôt que de rejoindre directement le Pas de Lona , nous décidons de faire un détour sur la gauche, par la Luette et par la Cabane des Bossons en suivant l’arête sommitale du vallon de Réchy. Ce qui nous permet de grimper sur la Pointe de Tsevalire à 3025 mètres et d’ajouter un second 3000 à mon palmarès...
    Bonne décision : le temps est absolument superbe et la vue sur les Diablerets, les Alpes bernoises, la Maya et le vallon de Réchy, le Mont-Blanc, les sommets d’Arolla, la Dent Blanche, le glacier de Ferpècle, le Cervin, le Weisshorn et tous les autres sommets est sans égale.
    A la descente vers la cabane, une bonne surprise nous attend. Tout d’abord, nous retrouvons un smartphone et un portefeuille oubliés par un randonneur sur un banc près du col de Tsevalire. Par chance, ce dernier est toujours à la cabane, toute proche. Tout heureux de la récupérer ses biens, son propriétaire nous offre une bière. Et comme le patron a organisé une grillade et nous décidons de lui faire honneur.
    Au moment de partir, arrive un groupe d’Anniviards de Saint-Luc, qui nous annonce avoir découvert un parterre d’edelweiss en contrebas du chemin qui descend vers le Pas de Lona: peut-on rêver mieux, pour terminer en beauté cette première partie du Tour du Valais à pied, qu’un tapis d’edelweiss ?
    Je n’en ai encore jamais vues à l’état naturel et je ne veux pas manquer cette occasion. Vive les Anniviards ! Et en effet, derrière un petit monticule, des dizaines d’edelweiss s’étalent si discrètement qu’elles échappent au regard des randonneurs concentrés sur leur chemin. Si même la fleur mythique des alpes suisse se met à fleurir sur notre passage, c’est que le destin nous veut du bien !

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  • D'Arolla à Evolène par le merveilleux Lac Bleu

    19e étape - Evolène
    Arolla-Pramouss-Lac Bleu-La Gouille-Remointze-Mayens de la Crettaz-La Giette-Gouille d’Arbey-Evolène

    La journée s’annonce tout à fait tranquille puisque l’itinéraire prévoit une decente en douceur du vallon d’Arolla. Mais sur les conseils de notre hôte, j’ai décidé de passer par les hauts pour regagner Evolène. Vers 9h15, j’engage donc dans le chemin de la Borgne jusqu’à Pramouss avant de bifurquer vers l’agréable chemin qui monte à travers les mélèzes et les arolles jusqu’au fameux Lac Bleu, qu’on atteint en une heure.
    Ce petit lac mérite vraiment son nom : il est vraiment bleu, contrairement aux lacs alpins couleur jade, quand l’eau des glaciers se mélange au limon des moraines, ou couleur émeraude lorsqu’ils sont transparents. Un tronc d’arbre posé sur le fond lui donne un aspect de pureté cristalline, une apparence immaculée, qui fascine à juste titre les innombrables visiteurs qu’il attire. Heureusement, il est encore tôt et pas plus d’une dizaine de personnes occupent les rives. Cette eau si claire est tentante, mais peu s’y risquent tant elle est froide. Tant pis pour eux… Surtout qu’un peu plus loin un second petit lac, tout aussi beau, se cache discrètement dans les arbres.
    Le chemin descend ensuite en pente douce le long des flancs de la vallée en évitant les barres rocheuses, avant de remonter assez fortement jusqu’à 2300 mètres, jusqu’à l’alpage de la Remointze. L’endroit parait désert, à tel point que ma venue attise la curiosité des vaches, qui semblent toutes contentes de s’offrir une distraction.

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  • Sur les traces de la Patrouille des Glaciers

    18e étape - Prafleuri-Col de Roux-Lac de Dixence-Cabane des Dix-Col de Riedmatten-Arolla
    La journée commence assez tard. J’ai rendez-vous avec mon ami P.N. à 10h30, à une heure de marche, au bord du Lac des Dix. Après le déjeuner de 7h, je reste donc deux heures seul dans la cabane avec le personnel qui s’active dans les nettoyages et rangements du matin. Les premiers visiteurs sont attendus vers 9h30, le temps de remonter du barrage après l’arrivée du premier car postal. Le refuge, qui appartient au groupe de transports Theytaz, est géré par la famille Dayer de Vex, guide et gardienne de cabane par tradition familiale. On parle des aléas du métier, passionnant mais sans horaire et exigeant physiquement. Une vie qui ne permet pas de faire fortune mais a l’avantage de l’indépendance.
    Vers 9h, je m’échappe donc vers le col avec mon barda, avec la désagréable impression qu’il me manque quelque chose. Mon sac à dos n’est pas comme d’habitude. Bingo! 100 mètres sous le col des Roux, je constate que j’ai oublié mon tapis de yoga à la cabane! Je redescends donc le col à toute allure et remonte à fond de train: une demi-heure de perdue et la crainte d’arriver en retard à mon rendez-vous sans pouvoir téléphoner faute de réseau. La descente du col vers le Lac des Dix, qui étend son superbe ruban de jade au fond de la vallée, se fait donc au pas de course, au milieu des marmottes qui courent se terrer dans leur trou.
    L’entraînement de ces quinze premiers jours porte ses fruits et j’arrive finalement à temps à la Barme. Nous suivons le chemin carrossable qui longe le lac des Dix pendant une bonne heure avant d’attaquer la montée vers le Pas du Chat, et de là à travers les moraines du glacier du Mont-Blanc de Cheilon vers les cols de Riedmatten et du Pas de Chèvre. L’endroit est un des hauts lieux de la Patrouille des Glaciers. Les deux cols sont jumeaux et leur pente est spectaculairement raide. En hiver, les coureurs doivent s’agripper à des câbles pour descendre dans la neige avec leurs skis sur l’épaule. En été, pas de neige, mais des éboulis et des amoncellements de rochers partout. Il y a quelques années, la moraine s’est écroulée et a emporté le chemin. Il faut donc monter à quatre pattes en s’agrippant aux pierres. Nous optons pour le Pas de Chèvre, voisin, qui a l’avantage d’être un peu moins haut et de permettre de franchir le col par une série de passerelles et d’échelles métalliques sécurisées. Sujets au vertige, s’abstenir !
    Au sommet, le panorama s’ouvre sur le fond de la vallée d’Arolla et ses sommets. La descente est facile, avec un bon millier de mètres de dénivelé, mais sur un chemin en pente douce et bordé de fleurs.

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