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Planète bleue - Page 99

  • Veyrier-Etrembières sans frontières

    Messieurs les Maires,

    Monsieur le Député et Monsieur le Sénateur de Haute-Savoie,

    Mesdames et Messieurs les maires-adjoints, les conseillers administratifs et les élus municipaux,

    Chers amis,

     

    Avant toute chose, j’aimerais vous remercier de m’avoir invité à l’inauguration de la manifestation « Veyrier-Etrembières sans frontières ». Tout à l’heure, de façon très symbolique, nous avons coupé le ruban qui marquait la frontière entre Genève et la Haute-Savoie, entre la Suisse et la France. Ce geste, mieux que mille discours, abolit la frontière qui nous a trop longtemps séparés.

     

    Si nous voulons abolir la frontière, ce n’est pas pour gommer toute différence entre Savoyards et Genevois – l’histoire nous a faits différents et c’est aujourd’hui une chance bien davantage qu’un handicap, sinon que deviendrait notre belle fête de l’Escalade et pourquoi nos amis français fêteraient-ils les 150e anniversaire du rattachement de la Savoie à la République française ? Mais c’est parce que nous voulons construire ensemble une région à taille humaine, une région qui existe dans l’espace francophone et qui trouve sa place dans l’espace européen.

     

    Il est emblématique aussi parce qu’il vient de la base, des communes, qui constituent dans nos deux pays le premier noyau de la participation citoyenne à la vie démocratique. Une région se construit par le bas et ne se décrète pas dans les cabinets ni dans les capitales, ce qu’il faut parfois rappeler aux pouvoirs centraux, pas toujours attentifs aux besoins des provinces, et parfois mêmes soupçonneux quand celles-ci prennent des initiatives. Je tiens donc à remercier les communes de Veyrier et d’Etrembières qui ont décidé, ce soir, de montrer concrètement la voie à suivre pour construire ensemble notre région, en organisant plus de 70 manifestations en 15 jours.

     

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  • Le génocide arménien, une cause vivante

    Monsieur le représentant de la République d'Arménie,

    Monsieur les représentants des autorités religieuses,

    Madame et Messieurs les représentants des associations arméniennes de Suisse romande,

    Madame et Messieurs,

    Chers amis,

     

     

    Permettez-moi d’abord de vous remercier de m'avoir permis de me joindre à vous pour la commémoration de cet événement tragique mais majeur de l'histoire du XXe siècle que fut le génocide du peuple arménien voici maintenant 95 ans.

     

    Cet honneur me touche particulièrement parce que je pense que celles et ceux qui en ont souffert et en souffrent encore aujourd'hui sont doublement victimes de l'injustice de l'histoire et de l'injustice des hommes.

     

    Ils le sont doublement parce que non seulement ils ont souffert dans leur chair de la disparition physique de leurs proches et de tout leur peuple, par la famine, la déportation, les marches forcées et toutes les formes possibles d'extermination. Mais aussi parce qu'ils doivent continuer à en souffrir parce que trop souvent, trop de gens, trop de pays, trop d'Etats continuent à refuser de reconnaître le génocide dont ils ont été victimes.

     

    On le sait, le génocide des Arméniens fut le premier des génocides du XXe siècle. Mais alors que tous les autres ont été reconnus et sanctionnés par des tribunaux pénaux exceptionnels - l'Holocauste avec le Tribunal de Nuremberg et les procès qui ont suivi en Israël, le génocide cambodgien avec l'actuel tribunal qui vient de se réunir à Phnom Penh, le génocide rwandais avec le tribunal pénal d'Arusha et le massacre de Srebreniça avec le tribunal de la Haye - celui des Arméniens en 1915 reste encore largement ignoré dans le pays même qui l'a commis. Pire, les Turcs qui luttent pour le faire reconnaître sont souvent pourchassés quand ils ne sont pas assassinés par des extrémistes négationnistes. A ce propos, je suggère que nous exprimions notre solidarité avec les habitants du Kivu, dans l'Est du Congo, dont 5 millions de personnes ont déjà été massacrées dans l'indifférence générale.

     

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  • En attendant le président suisse…

    Comme Godot, la réforme du Conseil fédéral se fait attendre sans qu’on la voie vraiment venir. Le mois dernier, Doris Leuthard a montré qu’elle avait conscience du problème et a lancé l’idée d’une présidence étalée sur deux ans et d’un Conseil fédéral flanqué de nouveaux secrétaires d’Etat. Cette proposition a immédiatement suscité les quolibets des esprits forts qui se sont gaussés publiquement des « réformettes » mais qui, dès que les micros sont fermés, se débrouillent toujours pour faire capoter toute réforme.

    Il est vrai que le système suisse est pratiquement impossible à modifier à cause des droits populaires : le peuple n’accepte jamais volontiers qu’on touche à ses prérogatives et il a raison. Il se méfie même quand on fait semblant de vouloir lui en donner davantage, comme le font l’UDC et les socialistes en réclamant une élection du Conseil fédéral par le peuple. L’autre obstacle à la réforme est qu’on ne change pas une formule qui a fait ses preuves depuis des décennies, malgré ses défauts. L’équilibre des différents pouvoirs fonctionne et tirer un fil d’un côté revient à défaire tout l’écheveau.

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